dimanche, février 09, 2025

La délicate « question juive »


RENCONTRE IMAGINAIRE AVEC MONSEIGNEUR AHASVERUS DIT « L’IMMORTEL JUIF ERRANT »
(Ahasverus : « le feu et la tête » / ha esh ve rosh)


UNDERCOVER : Monseigneur, pour commencer, nous vous remercions de nous recevoir dans votre rêve, et d’avoir daigné sortir de votre dimension spirituelle pour apparaître physiquement dans ce chalet alpin qui surplombe le lac. Nous éprouvions une certaine crainte en quittant Paris ce matin par le TGV pour Genève. Mais finalement, nos appréhensions se sont évanouies, lorsque dans le train, l’un de vos collaborateurs nous a rejoint pour préparer cette rencontre. Il nous a soumis une liste de thèmes à aborder, et curieusement, toutes les questions que nous souhaitions vous poser y figuraient, ainsi que d’autres dont j’avoue ne pas comprendre entièrement le sens, à cause de mes connaissances limitées de la politique planétaire.

Je vais donc commencer, si vous le permettez par une question fondamentale, celle de votre prétendue immortalité qui est rapportée par la légende mais sans autre précision sur sa nature réelle.

ADON AHASVERUS : Tov meod. Très bien. L’immortalité. La légende raconte que je suis devenu immortel à cause de la malédiction du Seigneur Jésus qui désirait se reposer un moment lors de sa pénible montée au Golgotha. Passant devant la boutique d’un cordonnier juif de Jérusalem en trébuchant, celui-ci l’a repoussé avec brutalité. Jésus s’est alors tourné vers lui et lui a dit : « mon ami, parce que tu me pousses, tu erreras sur la terre jusqu’à ce que je revienne ». C’est l’une des versions. Un autre raconte qu’un portier au service de Pilate, a rudoyé Jésus qui lui a fait une prédiction semblable. Il y a d’autres versions selon les pays où cette histoire a circulé. La note fondamentale de la légende est que ce juif fut condamné à ne plus mourir, et qu’il a reçu cette « malédiction » pendant que Jésus se rendait quant à lui au devant de la vie éternelle. Ces deux êtres se croisent en sens contraire, l’un est un mortel qui va endosser l’immortalité terrestre, et l’autre est un dieu qui se prépare à vaincre la mort en ouvrant une porte sur l’immortalité universelle.

C’est ce qu’il faut comprendre dans cette légende. Le Christ et moi, nous ne sommes pas de même extraction. Lui, c’est un dieu qui descend dans le monde pour apporter l’immortalité à l’homme, et moi, je suis un homme qui a hérité du sort d’un dieu. Mais ce dieu est maudit, puisqu’il n’a pas d’autre horizon que le monde où il erre sans goûter au repos de la mort. C’est ce qui se dit de moi en haut lieu, mais ai-je dit mon dernier mot ?

Ainsi, le dieu descendu ici-bas, le Christ - que sa mémoire soit bénie pour l’éternité – a voulu tracer pour l’humanité une voie vers l’immortalité divine, alors que moi, Ahasverus, le juif errant, je suis un homme qui s’est élevé à l’état d’un dieu en ce monde. C’est ainsi qu’on a interprété mon histoire. La réalité est bien entendu plus difficile à expliquer. Il y a des paramètres indicibles dont je n’ai pas connaissance.

UNDERCOVER : Monseigneur, j’aimerai vous demander si la suite de la légende est vraie. On raconte que vous n’avez cessé de traverser les siècles et les pays en vous faisant connaître à des témoins divers, hommes d’église, princes ou gens du peuple. Ces témoins racontent que vous apparaissiez dans des églises lors de services religieux, en manifestant une profonde émotion à l’évocation du nom de Jésus. Etes-vous devenu chrétien ?

ADON AHASVERUS : Il faut se demander si la légende de l’immortel juif errant est teintée de théologie chrétienne ou si elle reflète l’espérance de la foi judaïque ? Si je puis le dire autrement, quelle est la politique des seigneurs du karma à mon égard ? Ai-je échappé aux lois universelles ? En quelque sorte, on pourrait le croire. Mais vous savez bien que cela est finalement impossible. Donc, je suis quelqu’un qui résiste. Mais j’ai encore du temps devant moi…et des moyens. Je ne chôme pas, savez-vous ?

UNDERCOVER : C’est précisément la question. Il paraît probable que votre sort relève plus d’une malédiction que d’une bénédiction. Vous pourriez fort bien assumer un sacrifice inverse à celui du Christ. C’est peut-être un mystère. Vous auriez une fonction paradoxale : accompagner le Judaïsme jusqu’à la fin du cycle qui lui a été concédé comme à tout ce qui existe. Certains prétendent que c’est Judas qui révèle le Christ en le livrant. Mais quelle gloire de finir pendu ? Votre immortalité serait d‘un genre illégal selon les lois de la vie. Y aura t-il un terme à cette immortalité de contrebande, s’il n’est pas trop risqué de s’exprimer ainsi ?

ADON AHASVERUS : Oui, je comprends. C’est une question importante, mais dont il est impossible de dévoiler le mystère. En ce qui concerne mon immortalité, c’est celle acquise par un homme qui a voulu devenir un dieu sur la terre, et non retourner dans le monde des dieux, c’est à dire dans l’une ou l’autre de leurs demeures universelles. J’ai le désir de régner sur la terre éternellement et d‘en faire un monde onirique à l’image du monde spirituel. Le rêve d’un paradis terrestre ou le paradis d’un rêve terrestre. C’est pourquoi, mon organisme a effectué une mutation d’un genre particulier, qui n’est pas comparable à la transformation des autres immortels. Vous me percevez ici sous une apparence physique, mais n’allez pas prendre la légende à la lettre, car je suis d’abord un être spirituel, ou plutôt la créature d’un rêve spirituel. Moi je fais devenir le rêve réalité. J’ai brisé la loi.

UNDERCOVER : En vous regardant, Monseigneur, on se dit qu’on pourrait devenir pareillement immortel et qu’il suffirait de le souhaiter avec une très grande force sans qu’un doute ne vienne s’y opposer.

ADON AHASVERUS : Ce sont des mots dont se gargarisent les naïfs occultistes. Faites très attention avec des idées comme celle-là car vous pourriez vous retrouver sur la voie de la perdition.

UNDERCOVER : Oui, il s’agirait d’une immortalité illicite. Mais alors, quelle différence y a t-il entre l’immortalité de la perdition et celle que Jésus a voulu introduire dans le monde ?

ADON AHASVERUS : Vous avez étudié les spiritualités du monde, et vous savez qu’il existe des méthodes traditionnelles pour transformer l’organisme afin de le rendre impérissable ou de s’en servir comme matrice pour produire un être éternel. La méthode apportée par Jésus est bonne, mais en échange, il faut renoncer au monde, il faut s’en dégager absolument. C’est de cela que leshommes ne veulent pas, alors, je viens leur en proposer une autre.

En ce qui concerne le karma que j’assume, il n’est pas question de se dégager du monde puisque je suis précisément celui qui doit retenir l’humanité attachée au plan terrestre. Si je suis une ancre, Jésus est une voile déployée. Je vous dis ces choses simplement, mais elles sont très compliquées, et ni vous , ni aucun être humain n’êtes capable de les comprendre, hormis les grandes âmes qui sont actuellement au travail sur la terre, et ajouterai-je, qui travaillent à ma perte. Mais il y a encore du temps.

UNDERCOVER: Peut-on, Monseigneur, aborder la délicate « question juive », et savoir pourquoi et comment vous avez pris la tête de la religion Judaïque ?

ADON AHASVERUS : Tov. Je ne vous donnerai certainement pas le fin mot de l’histoire car je ne suis pas seul à décider. Il y a une puissance spirituelle au dessus de mon autorité. Appelez cela un éon. C’est une puissance cosmique qui s’est installée après que l’archange des races – le 7° Elohim qu’on écrit en quatre lettres - ait accompli son œuvre. Depuis l’avènement du Christ, l’être humain est doté d’une individualité, et par conséquent Ha Schem, celui que vous appelez Jéhovah, a abandonné sa fonction d’archange des races. La nation juive actuelle a été restructurée autour de la coque de l’égrégore de l’ancienne dispensation. Mais elle avait perdu sa force, et elle aurait pu périr en se fondant dans les nations. Nous avons donc consenti à la reprendre en mains, et c’est pourquoi j’ai pris l’initiative de prendre la place de l’archange de la race – et de toutes les races - qui nous a quitté. C’est une mission périlleuse mais nous avions besoin d’un ancrage avec le plan terrestre pour continuer notre plan. Survivre ou disparaître.

C’est très difficile à comprendre, et c’est pourquoi, nous avons renoncé à faire comprendre cette stratégie à nos frères. Il faut que le Judaïsme continue d’exister, et je suis celui qui le porte à bout de bras envers et contre tout. Sinon il se diluera très vite, et au bout de quelques générations, les juifs seraient refondus parmi les autres races. C’est une question de survie pour notre éon suprême.

UNDECOVER : Je crois comprendre que vous maintenez la cohésion d’une entité collective qui devrait normalement se dissoudre parmi les autres peuples afin qu’ils passent dans une nouvelle période. Mais pourquoi votre attachement à cette entité collective ? Parce qu’elle est le moyen d’ancrage de la puissance plus haute que vous représentez ici-bas ? Est-ce pourquoi vous avez mission de réaliser une unification politique mondiale qui vous serait favorable ?

En consultant les annales, je m’aperçois que vous n’avez pas toujours eu de préoccupation politique. D’ailleurs, la légende n’enregistre votre présence historique qu’au XIIIe siècle, puis de plus en plus souvent au fil du temps, à travers toutes les capitales de l’Europe.

ADON AHASVERUS : Nous avons beaucoup travaillé à partir du moment où nos banquiers ont été en mesure de nous installer officiellement à des postes d’autorité qui nous étaient jadis fermés. Cela n’aurait pas été possible sans le pouvoir de l’argent. Il fallait d‘abord instaurer l’ère de l’argent dans le monde avec la permission des hautes sphères. L’argent permet de mettre un prix sur toute chose, et de rendre la gestion du vivant mathématique. Chaque caillou pouvant être vendu et acheté, la nature elle-même a été dépossédée. C’est grave ce qui a été fait là. C’est une très grande chute. A ce point de notre plan, nous avons commencé à respirer, car je savais que nous ne pourrions plus disparaître grâce à la magie de la puissance financière qui mobilise les énergies des sociétés. Je ne suis pas entièrement l’inventeur de cette stratégie, mais j’avoue que nos argentiers ont fait des miracles. Je leur ai soufflé l’astuce et la banque est née.

UNDERCOVER : Vos argentiers comme les Rothschild ?

ADON AHASVERUS : Oui, oui, je m’y attendais, les Rothschild ! Ils portent le chapeau. Ce sont mes intendants. De très obéissants intendants qui méritent bien quelques privilèges en retour. Pas l’immortalité bien entendu, mais un pouvoir de choix dans le circuit des renaissances, le Guilgoul. (note : le guilgoul est pour les cabalistes le retour cyclique des âmes.)

Leur génie n’est plus à démontrer, mais nous avons soufflé la recette à Amshel Mayer, car voyez-vous les juifs ne sont pas plus intelligents que les goyim, et même souvent moins talentueux. Ils sont plus persistants, et ne lâchent pas le travail en route. C’est une prérogative datant de nos ancêtres les sémites atlantes. Les goyim disent que c’est de l’avidité, mais ce n’est pas un joli mot. Tout s’explique par l’effort et le désir du but. Et je donne aussi un coup de pouce aux méritants.

UNDERCOVER : Monseigneur, j’aimerai vous demander si les Rothschild, et je m’excuse de cette tarte à la crème, si les Rothschild disposent de réels pouvoirs occultes ?

ADON AHASVERUS : Je crois avoir répondu lorsque j’ai dit que mes collaborateurs méritaient bien quelques privilèges. Il y a des prières d’Israël qui leur sont destinées. C’est une force.

UNDERCOVER : Qu’est-ce qu’Israël ?

ADON AHASVERUS : Politiquement, c’est notre fidèle tribu de Grande Bretagne. (rires) Les douze devront être réunifiés en Europe et nos serviteurs Rothschild s’y emploient grâce à la monnaie unique.

Dans notre langage, les noms ont plusieurs attributions. Israël, c’est aussi un rêve pour faire avancer notre peuple, un rêve d’unité universelle. Le petit lopin de Palestine acheté par Rotshchild fait illusion. Mais vous savez tout cela. La Terre Promise c’est tout ce qui entoure Eretz Israël qui n’est qu’un tas de cailloux avec sa mer salée. La Terre Promise s’étend jusqu’au soleil, si vous voyez ce que je veux dire. Regardez comme le lac est magnifique en cet instant. Partout où mes yeux se portent, je remercie qu’on m’ait donné tout cela en héritage. Je défendrai cet héritage jusqu’au bout.

On dit que j’erre ici-bas, alors que je suis partout chez moi. N’est-ce pas amusant ?

UNDERCOVER : Je suis assez confus de le dire devant vous, mais Israël ne signifie t-il pas « L’homme qui s’est élevé jusqu’à l ‘état de dieu » ? ( note : Ish/homme – ra/élevé – el/dieu)

ADON AHASVERUS : Tov meod. Vous dites bien, en effet. Je me suis élevé à l’état de dieu. Quelles sont les questions que vous aimeriez me poser ? Allez-y sans crainte. Je sais dialoguer avec ceux qui cherchent vraiment à comprendre. C’est difficile avec les goyim. Dès qu’il apprennent quelque chose sur moi, ils se révoltent et tournent rapidement à l’hostilité. Ne peut-on pas voir la réalité calmement ? Je ne demande pas à mes ennemis de m’aimer, car moi, je ne suis pas bon, mais de chercher à comprendre la vérité. La vérité libère.

UNDERCOVBER : Il y aurait tant à dire sachant que vous avez tout exploré depuis deux millénaires. Les royaumes et les habitants du monde n’ont pour vous aucun secret. L’on pourrait vous accuser d’avoir fomenté tant d’évènements, de révolutions, tant d’horreurs et de massacres, alors, qu’assis ici, près de vous, l’on ne ressent rien de particulier ni de déplaisant malgré la terreur que vous avez souvent provoquée, et les fleuves de sang qui ont baptisé votre politique.

Je sais que vous n’avez pas de bonté et que vous m’enverrez des chiens enragés pour avoir publié notre entretien. Quelle étrange situation, que de converser avec celui qui connaît tous les secrets du monde. On s’en trouve désarmé. Je crains de ne pouvoir vous demander de répondre à des questions désagréables.

ADON AHASVERUS : Ne soyez pas hésitant, allez de l’avant. Saisissez votre chance lorsqu’elle est là.

UNDERCOVER : Alors permettez-moi, Monseigneur, de poser des questions qui vous paraîtront anecdotiques mais qui pourraient nous éclairer sur nombre d’énigmes sur lesquelles les chercheurs, particulièrement dans les voies ésotériques, spéculent interminablement. Comment dirigez-vous le Judaïsme ? Et qu’est-ce qui fait que les juifs ne se révoltent pas, ni ne cherchent à comprendre la politique que vous leur imposez et qui les rend souvent détestables au yeux goyim ?

ADON AHASVERUS : Vous savez, nos juifs sont des gens simples et naïfs. Ils sont idéalistes et rêveurs, malgré l’avarice qu’on leur prête. Ce travers n’est qu’une réaction à la frustration de se croire élus mais de n’en jamais voir l’actualisation ultime. Il a été utile de formater certains d’entre eux de manière très spéciale afin de réaliser certaines opérations. La guerre ne se fait pas avec des mauviettes, si je puis utiliser ce mot français expressif. En politique internationale, nos tueurs sont terribles. A l’opposé, nos travailleurs dans la société de l’amusement sont vraiment sympathiques, n’est-ce pas ? Pensez à nos stars et à ceux qui font de la civilisation un monde onirique si chatoyant et si divertissant. Vous ne trouvez-pas ?

UNDERCOVER : Justement, à ce sujet, pourquoi voulez-vous transformer la civilisation en un parc d’attractions mondial, alors que la réalité de l’existence est fondamentalement cruelle à cause de la naissance, de la maladie et de la mort ? Je ne vais pas vous réciter mon catéchisme bouddhiste ou chrétien.

ADON AHASVERUS : Voilà la raison politique. Je suis chargé d’établir sur la terre un royaume qui serait le pendant du monde de rêve qui n’existe que sur les plans invisibles. Comme j’ai atteint une immortalité qui ne devrait pas exister dans les conditions terrestres définies par certaines hautes hiérarchies créatrices, je dois pousser le processus jusqu’au bout afin de transformer le monde à l’image du monde des rêves.

UNDERCOVER : Je vous remercie pour cette information si éclairante qui explique tant de choses. Vous avez donc le projet de transformer la terre en un Hollywood permanent, et c’est pourquoi vous stimulez le désir d’évasion et d’amusement, si ce n’est les vices, la drogue et la sexualité. Mais comment faites-vous pour créer autour de vos « étoiles » du spectacle une aura aussi clinquante ? Leur charisme est si artificiel. Même lorsqu’ils n’ont d’autre véritable talent que de transformer habilement la trouvaille d’un autre, on leur donne facilement le premier prix de sympathie.

ADON AHASVERUS : Si je voulais transformer la terre en un monastère de renonçants austères, mes serviteurs feraient aussi bien leur travail. Je n’ai pas d’état d’âme. Une formule en vaut une autre, mais il est plus politique d’amuser les masses. Le karma règlera aussi bien votre vie dans un monastère que dans un lieu de plaisir. Vous comprenez cela ? C’est pourquoi, des forces universelles ne viendront pas ravager mon empire par surprise, ce qui leur serait très facile. Il faut que le karma s’accomplisse d’une façon ou d’une autre. Je suis un ferment.

UNDERCOVER : Oui, il y a des théories sur la mission d’Israël en tant qu’accélérateur de l’histoire. On vous laisse mettre en place un chaos organisé car il n’est finalement qu’une projection des aspirations profondes de l’humanité. Vous donnez du nerf à l’apathie bovine des masses, mais dans le même temps, elles ne s’éveillent pas.

Votre but est de régner, ou tout au moins d’installer votre messie sur le trône mondial. Pour cela vous appliquez la formule « du pain et des jeux ». Pourquoi vos adversaires disent-ils que vous voulez mettre l’humanité en esclavage sous le motif de la libérer ? Est-ce parce que vous la dépossédez de la vérité sur son passé et de ses repères ? Pourquoi renforcez vous les situations qui la conduisent à la décadence, et cela sans remord, ainsi qu’on le constate dans les médias et le monde du spectacle et de l’amusement ? Ne pourriez-vous pas aussi bien user de moyens nobles qui élèveraient la conscience morale ? Cette question adressée au prince de la politique mondiale est naïve. Je sais que la moralité n’a rien à voir avec la politique.

ADON AHASVERUS : Pour ce qui est de la moralité, cela est prévu dans un second temps, et croyez-moi, je serai impitoyable avec le transgresseur de la loi. Mais nous n’en sommes pas là. Il faut d’abord malaxer la pâte humaine d’une certaine façon pour la préparer à la cuisson. Nous sommes au temps du grand mélange.

UNDERCOVER : Monseigneur, c’est une question indiscrète mais j’aimerai savoir comment vous vous y prenez pour que vos serviteurs, comme vous les nommez, soient aussi solidaires les uns envers les autres, et qu’aucun ne se révolte contre votre système, à condition qu’ils le connaissent ?

Comment les rendez-vous si dociles, au point de les envoyer en enfer dans des trains plombés sans qu’ils vous en veuillent. Excusez-moi, mais nous abordons la série des questions délicates.

ADON AHASVERUS : C’est la règle du jeu. Je dirai ce qu’il est possible de dire en fonction de l’avancée du grand-œuvre.

En ce qui concerne les persécutions karmiques endurées par nos juifs, j’en suis sincèrement désolé, mais si l’on regarde les choses de plus haut, on constate que ces saignées ont rendu l’organisme collectif plus vivace. J’en assume la responsabilité politique sachant que l’innocence n’existe pas à mes yeux.

La souffrance est répartie de manière équitable sur cette terre, et nul n’endure plus que son dû. Vraiment, c’est ainsi. Le mur des lamentations n’est pas un lieu où je vais me détendre. (rires)

Imaginez la frustration de ce peuple auquel on a promis la domination sur toute la création, mais qui doit s’enfermer dans des boutiques et des bureaux poussiéreux au même rang que les goyim qui n’ont d’autre espérance que se remplir la panse sans souci du lendemain. Les nôtres vivent dans la crainte d’échouer, et ils désirent réussir et faire quelque chose de leur vie. Ils ne sont pas nonchalants et oisifs. Au fond de leur être, une voix leur dit « souviens-toi de la gloire perdue ». Je sais fort bien que cette gloire est une splendeur qui n’est pas de cette nature, mais notre mission est en relation avec la conquête de la terre. Après, nous verrons. Peut-être viserons-nous les autres planètes comme les fils d’Ignace qui s’y emploient déjà ? je n’ai pas d’illusion sur les ressources d’ici-bas. Elles s’épuisent.

UNDERCOVER : Après, vous verrez. Mais que verrez-vous Monseigneur, lorsque vous aurez installé votre messie à la tête de l’ordre mondial ? Ce pourrait être le début de la fin.

ADON AHASVERUS : A ce moment-là, il sera bien assez temps de travailler à rendre notre empire éternel, et il faudra sans aucun doute se battre contre les forces étrangères. Il y aura toujours du mouvement et de la créativité. (rires)

UNDERCOVER : A quelles puissances adverses faites-vous allusion ?

ADON AHASVERUS : Ceux du Nord, ceux qui possèdent la force. Il nous faudrait développer également cette force, mais c‘est génétiquement impossible à moins de perdre notre spécificité accumulée depuis des millénaires. C’est un réel problème que je dois solutionner. Et il n’y a personne pour m’aider. Vous n’imaginez pas comme le chef est parfois seul.

UNDERCOVER : Je l’imagine très bien, et je sais que le salut repose toujours sur une seule personne qui doit trouver la solution pour le grand nombre. Je vous prie de m’excuser, mais j’ai cru comprendre que vous étiez menacé par une puissance planétaire mystérieuse. Serait-ce les nazis ou une faction secrète de ce genre ?

ADON AHASVERUS : Les nazis ? Oh non, pas eux, car il y a un pacte entre les partenaires majeurs qui régentent le plan terrestre.

UNDERCOVER : cela semble très compliqué pour nous. Il y a plusieurs factions qui se partagent le pouvoir mais qui se font passer pour des ennemis irréductibles aux yeux des masses. Vous n’êtes donc pas seul à vouloir régenter la terre ?

ADON AHASVERUS : si j’étais seul en course, je n’aurais pas à fournir cet effort interminable depuis tant de siècles. Bien entendu, j’ignore l’impatience, mais il y a des échéances et il faut parfois accélérer le pas.

UNDERCOVER : Nous avons parlé du Christ au début de l’entretien. Est-ce une menace pour vous ?

ADON AHASVERUS : Une menace ? Est-il possible qu’il y en ait une autre plus terrible ? C’est pourquoi, cher ami, j’ai été chargé du plan d’urgence auquel vous me voyez attelé depuis si longtemps et que mentionnent les légendes naïves me concernant. Je dois absolument maintenir l’humanité attachée à ce monde, car si elle se libère prématurément en mutant sur une autre dimension, nous perdons la bataille.

UNDERCOVER : Vous devez empêchez l’humanité de se dégager du plan terrestre ? Et c’est pourquoi, vous avez amorcé depuis quelques siècles une politique de libération sociale et morale qui devrait bloquer la recherche d’une libération plus spirituelle. Est-ce bien là votre politique ? Une libération au sens matériel qui bloque une autre libération plus fondamentale ? Pour y parvenir vous créez sur cette terre de souffrance une parodie de royaume céleste en la transformant en un parc d’attractions. Je m’excuse, Monseigneur, mais n’est-ce pas dérisoire ?

ADON AHASVERUS : Non, c’est la seule voie pour maintenir notre collectif racial en état et lui éviter la désagrégation des anciens empires spirituels que le christianisme a amorcé depuis deux millénaires.

UNDERCOVER : Puis-je savoir qui est Ignace de Loyola et ce qu’il fait dans cette histoire ?

ADON AHASVERUS : Ce cher Ignacius Beatus ? Vous n’imaginez pas tout ce qu’il a réalisé. Parfois avec ou contre moi, mais toujours pour faire avancer le grand projet. Ignace est une âme juive que j’ai envoyé dans l’Eglise pour un aiguillage très méticuleux à l’approche des temps modernes et de nos grandes révolutions. Son ordre a été admirable même si ses successeurs ont été moins performants. Certains d’entre eux me vouent un culte comme si j’étais Jésus, et ils voudraient me voir sur le trône du messie. Ce sont des illuminés qu’il faut parfois ramener à l’ordre, à l’ordre maçonnique s’entend. L’idée de prendre Jésus comme publicité est intéressante, mais l’Eglise a usé la formule.

UNDERCOVER : Vous pourriez apparaître publiquement en vous faisant passer pour Jésus revenu sur la terre ?

ADON AHASVERUS : je ne dévoilerai pas de secret en vous disant que c’est possible. En politique, tout est possible à condition d’avoir les moyens financiers.

Non, la question est de recharger nos réserves énergétiques d’une façon ou d’une autre. Cela concerne aussi nos adversaires. Et c’est pourquoi nous nous sommes mis d’accord autour d’une opération coordonnée entre les principaux éons du système solaire. Bien entendu, la puissance financière permet d’avoir des actions des trois côtés à la fois, et c’est un grand avantage. C’est pourquoi j’ai sponsorisé la révolution prolétarienne, financé le mouvement nazi, et que j’engraisse la cruelle élite anglo-saxonne. Je suis de tous les côtés, mais j’ai l’œil car je les connais ces traîtres. Cet univers est impitoyable (rire).

UNDERCOVER : Ce n’est pas facile à suivre, mais si c’était facile, il y a longtemps que les goyim auraient compris, or, ils en sont loin, n’est-ce pas ? Vous êtes donc en position de force grâce à l’or et au diamant ?

ADON AHASVERUS : Croyez-vous, mon ami, que je sois actuellement en aussi bonne position grâce au sourire des célébrités d’Hollywood ? Non, c’est parce qu’il y a des réserves de kessef (l’argent) que les stars ont bonne mine. Mais, je vous rassure, je ne suis pas si puissant qu’on le prétend, hormis l’avantage incontestable de mon immortalité.

Savoir tout ce qui se trame, où et quand on le désire, c’est un atout dans ce monde compliqué. J’ai donc un avantage de taille sur mes adversaires, à l’exception de Jésus-Christ, qu’il soit béni, mais lui a pris position au centre de la Terre. C’est fort.

UNDERCOVER : Vous bénissez celui qui risque de désagréger votre empire ?

ADON AHASVERUS : C’est ainsi, je ne proférerai pas de mal sur lui, car il m’a laissé la vie alors qu’il aurait pu me réduire en poudre plus fine que les atomes. Il faut savoir évaluer le rapport des forces. Je suis informé qu’une tempête cosmique a commencé à souffler et que nos projets risquent de s’envoler. Mais j’aurai mené le combat, et je me serai distrait. Cependant, ma marge de liberté est limitée car notre éon ne me pardonnerait pas d’échouer. Je suis en immortalité surveillée.

Avez-vous d’autres questions ? La nuit tombe sur ce merveilleux lac, et j’ai affaire dans une capitale lointaine. Il y a une réunion intéressante où je voudrais vérifier comment l’un des nôtres va opérer.

UNDECOVER : Finalement, Monseigneur, vous êtes toujours au travail. J’ai donc rencontré un immortel surmené.

ADON AHASVERUS : C’est ça. Tov. Il faut travailler, sinon pendant qu’on néglige nos affaires, elles se gâtent dans notre dos. Souvenez-vous de la parole : « amassez des trésors dans le ciel, là où la rouille et les vers ne rongent pas ». Moi, j’apporte le ciel sur la terre, et si ce ciel ne vous convient pas, vous pouvez partir sur une autre dimension. A condition que je ne vous surprenne pas, bien entendu. (geste de la main sur la gorge)

UNDERCOVER : Ai-je le temps de poser encore quelques questions Monseigneur ?

ADONN AHASVERUS : Il n’y a pas de problème de temps pour moi, je peux le ralentir ou l’accélérer. Permettez simplement que je modifie les donnée spatio-temporelles de ce lieu, et vous aurez tout le temps de m’interroger sans que je manque mon rendez-vous. C’est très pratique la science de l’énergie. Si vous saviez les possibilités que la vie immortelle recèle. C’est pourquoi, j’ai bon espoir pour la suite. Du haut de mes deux mille ans, je suis encore jeune.

UNDERCOVER : Je suis confus, si j’avais su que j’aurais fait ralentir le temps à l’être qui a croisé Jésus au pied du Golgotha… On se sent bizarre tout à coup. Vous avez mis votre processus temporel en route ? On a l’impression de flotter.

Pourquoi les antisémites vous haïssent-ils sans même savoir que vous existez ? Vous semblez humain et plein d’humour.

ADON AHASVERUS : C’est l’art de la dérision qu’on appelle humour juif, sans doute. Pourquoi on me déteste à travers mon organisation au sol ? La plupart de ceux qui récriminent contre ma politique ne connaissent pas mon existence. Ils ne voudront même pas y croire, ce qui les condamne à spéculer indéfiniment sur le « complot juif ». Allez leur en parler et ils vous traiteront de fou. Ils déchaînent leur hargne impuissante contre les juifs réactionnaires, les banquiers où les intellectuels progressistes qui pérorent derrière les micros, mais moi, ils ne me connaissent pas. Nous les avons rendus si matérialistes qu’ils ne croient plus en rien. Mes ennemis, dites-vous, et bien, je suis heureux de savoir qu’il m’en reste de fidèles. Je ne les entends guère. Il est vrai que je ne les autorise pas à parler aux masses. Cela peut revenir, car il faudra regonfler un jour le ballon du complot juif. C’est utile en certaines circonstances, et c’est d’ailleurs pourquoi je prends le risque de vous faire ces confidences.

Vous pourrez ébruiter quelques rumeurs sur mon compte. Mais je ne veux pas faire de vous mon agent. (sourire entendu)

UNDERCOVER : Je n’ai aucune envie de vous dénigrer Monseigneur. Ce sont vos scribes et vos prêtres des médias qui sont insupportables. Ils voudraient que tout le monde pense comme eux. Mais pensent-ils eux-mêmes ?

ADON AHASVERUS : Ils ne pensent pas, ce sont les perroquets de ma propagande. Vous les écoutez s’enflammer pour toutes les bonnes causes, mais c’est complètement creux. Ils salueraient le führer si je leur souffle que c’est bon pour nos affaires.

Nous les chargeons mentalement durant leur sommeil, c’est ainsi que cela se passe, et au réveil leur conscience est saturée des vérités à la mode qui doivent être publiées. Ils ne se concertent pas, ce n’est pas nécessaire. Ils dorment et lorsqu’ils sont hors de leur corps, ils passent dans un bain magnétique où l’information leur est imprimée. Des unités télépathiques dirigent des faisceaux sur nos travailleurs, et le plus naturellement du monde, ils restituent le message qui leur a été transmis. C’est pourquoi, n’allez pas leur dire qu’ils mentent ou qu’ils manquent de sincérité, car ils vous écorcheront. Je sais bien que cette conformité intellectuelle est désagréable aux esprits intelligents, mais c’est la guerre, monsieur. C’est la guerre.

UNDERCOVER : Cette guerre sur tous les fronts, a pris particulièrement l’allure d’un combat idéologique. Vous avez lancé la campagne de démocratisation planétaire afin de réduire les poches de résistance à l’extension de votre empire moral. La démocratie et la religion des droits de l’homme vous ont permis de décapiter les esprits indépendants et les identités culturelles. Vos fanatiques de la démocratie obligent le chef d’une tribu perdue à organiser des élections politiciennes absurdes qui divisent et détruisent son peuple. Vous avez rendu le monde fou avec l’idéologie égalitaire, en établissant comme principe philosophique de la modernité que « ce que pense le plus grand nombre est la vérité ». (Alain Minc dixit) Mais votre organisation demeure la plus tyrannique qui soit, avec un chef absolu, vous-même, sous le contrôle tyrannique d’un éon insensible dont vous ne savez pas s’il va vous conduire à l’extermination du jour au lendemain. Comment gérez-vous cette contradiction qui vous rend abject à ceux qui connaissent ces choses ? Je m’excuse pour cette impertinence, mais on ne comprendrait pas que je ne profite de cette rencontre pour vous interroger sur le caractère immoral de votre politique.

ADON AHASVERUS : Tov meod. Je ne vous apprends rien que vous ne sachiez déjà. Le succès en politique consiste à utiliser des moyens contraires au but qu’on s’est fixé. Le gouvernement des peuples repose sur la ruse. Dire une chose et faire le contraire. Il en a toujours été ainsi. Pour accomplir un grand projet, l’objectif ultime doit être soigneusement dissimulé derrière un but de façade. Par ma nature si particulière, j’ai pu comprendre ce qu’il y a au tréfonds de l’instinct humain. Pendant des siècles de fréquentation des cénacles de l’élite, j’ai percé à fond leurs mobiles, leur vices et leur vanité. Mon génie a été de propager des idées folles dont ils se sont faits les propagandistes, en y fondant leur légitimité aux yeux des masses.

Cette science politique provient d’une connaissance absolue des mécanismes qui animent les Etats, les races et les individus. C’est la science des trois moteurs de la civilisation. Ils ne forment finalement qu’une seule pulsion, mais se divisent en trois principes : le pouvoir, la richesse, et la survie qui est liée à l’instinct de procréation. La survie est au cœur de l’existence dans les trois mondes.

Elle se concentre collectivement dans les masses, et c’est pourquoi nous l’avons mise dans l’idéal de la démocratie universelle. C’est une puissance aveugle que le socialisme a pour but de canaliser. Les deux autres pôles concernent les classes possédantes et la caste sacerdotale. Le pouvoir civil est entre les mains de la classe possédante, mais la caste sacerdotale qui détient le pouvoir occulte devra être restaurée. Au nom de l’Eglise, les SS mystiques voulaient supplanter nos Cohen. (Cohen = prêtre)

UNDERCOVER : Il s’agit donc au plus haut niveau d’un éon tricéphale agissant par trois castes suprêmes défendant chacune ses prérogatives dans la civilisation terrestre ?

ADON AHASVERUS : C’est une évidence. D’où la lutte éternelle entre les masses et les classes possédantes, sous l’arbitrage des prêtres qui garantissent la loi divine. Les goyim démocrates croient pouvoir se passer de la loi divine, mais nous rétablirons l’ordre naturel.

UNDERCOVER : En attendant, les trois factions se déchirent pour le pouvoir durant la phase actuelle de totale désorganisation. Finalement, votre doctrine est la même que celle des nazis, sauf qu’ils ont eu l’imprudence de la dévoiler au grand jour, prématurément, ce qui les a conduit à la défaite.

ADON AHASVERUS : Nos frères nazis, vous entendez bien, je les appelle frères, ont voulu usurper le pouvoir religieux pour pallier à la décadence de l’Eglise. Les fils d’Ignace ont magistralement réglé cette opération en stimulant le nazisme avant de l’envoyer dans le piège où nos financiers du British Israël l’attendaient au final.

Undercover : Le British Israël, c’est l’Angleterre, le Brit-isch ? (note : « alliance de l’homme » en hébreu)

ADON AHASVERUS : Vous observez que le royaume d’Israël a disparu en laissant seule la tribu de Juda. Or, les deux tribus se sont réunies sous la forme du Royaume Uni, avec la Couronne et la City. Nos frères Windsor sont légitimement des descendants de Salomon, que sa mémoire soit bénie. Et je devancerai votre question suivante en vous disant que les Etats-Unis sont toujours la propriété de la Couronne, et qu’il est exact de dire que ce sont des lignées aristocratiques britanniques qui gèrent les colonies d’Amérique. N’est-ce pas simple et logique ?

UNDERCOVER : ce n’est pas si simple lorsqu’on cherche à découvrir un peu de logique dans le chaos mondial. Est-il faux de dire que la loge orientale est sous votre obédience, à travers l’influence occulte des lamas tibétains et mongols ?

ADON AHASVERUS : Il fallait réduire la puissance hindoue, et nous lançâmes deux attaques contre cette forteresse, d’abord l’islam qui la désorganisa, puis l’Angleterre qui la mit au pas des lois de l’économie. Quel vénérable pays était-ce.

UNDERCOVER : Monseigneur, je me risquerai à une question saugrenue…

ADON AHASVERUS : j’ai entendu cette question monter en vous lorsque j’ai évoqué l’influence de l’Islam. Ce n’est pas un scoop, si je puis me permettre ce mot assez trivial, de révéler que l’islam a été fabriqué par nos agents. Qui d’autres que nos rabbins pouvaient rédiger le Saint Coran ? Notre frère Mohamed, que sa mémoire soit bénie, a accompli une œuvre remarquable que tous les musulmans ont raison de vénérer sous la forme du Coran. La révélation publique des aspects politiques de cette affaire n’est pas encore autorisée.

L’éon islamique n’est pas un adversaire pour moi, car il canalise merveilleusement les masses. Oui, l’aventure de Médine semblerait bien étrange aux pieux musulmans s’ils savaient qui a initié leur divin prophète aux secrets de la Torah.

UNDERCOVER : Et le Christ ?

ADON AHASVERUS : C’est un dieu qui est descendu ici-bas pour donner une âme à la chair qui n’en avait pas. C’est ainsi que nos rabbins éclairés le comprennent. Je ne méconnais pas sa divine mission mais nos buts sont opposés puisque sa victoire signe la fin de mon empire terrestre, avec pour conséquence la liquidation de l’empire céleste qui repose sur le succès de ma politique. Lorsque Ha Schem, l’Elohim qui guidait les aïeux de notre race en Atlantide s’est retiré, j’ai été missionné pour garantir la survie de notre vénérable éon collectif. J’ai pris sur moi de faire le chemin inverse du Christ, et de maintenir l’héritage qui était menacé de dispersion. Oh, combien de fois, n’ont-ils pas essayé de nous dissoudre, mais j’ai rendu le noyau dur indestructible.

UNDERCOVER : Une légende ésotérique raconte qu’en Atlantide, les premiers sémites qui constituaient la race blanche de cette époque, ont été touchés physiquement par l’Elohim, et qu’une partie a été retirée du plan terrestre. L’autre partie s’est fondue dans les races modernes, mais un noyau d’initiés rétrogrades n’ayant pas pris le chemin de la libération, après avoir erré en Asie - dans le Gobi exactement - ont reformé un peuple qui est réapparu à Sumer puis à Babylone où il a commencé à faire parler de lui. Ce serait le début de l’histoire de juifs modernes, et le Judaïsme est constitué des emprunts mythiques babyloniens. Sur ce peuple asiatique que vous avez ni plus ni moins pris en otage, vous avez opéré votre méthode d’eugénisme si particulière qui a produit le type de l’hébreu. Est-ce ainsi que les choses sont arrivées ? Avez-vous constitué artificiellement ce peuple et la religion qui a servi à l’éduquer dans le sens que vous souhaitiez ?

ADON AHASVERUS : Tov meod. C’est une façon très caricaturale de présenter l’opération Abrahamique, mais elle n’est pas dénuée de fondement. Rien ne sort du néant, n’est-ce pas ? Et il est certain que les juifs ne sont pas descendus d’un débarquement extraterrestre à Sumer.

Oui, l’Atlantide, c’est cela. C’est la mère patrie des races planétaires. Nous y avons vécu un expérience si prodigieuse que la mémoire de notre peuple frémit encore lorsqu’on évoque l’attouchement quasi charnel de l’Elohim qui opéra la distinction des races à cette époque. Les sémites, ce qui signifie les « fils du Nom » (Sem), furent mis à part. Certains prirent la voie céleste qui nous était offerte, et d’autres choisirent la terre et ses trésors tangibles. Car nous étions chargés de bénédictions et de richesses. Mais on ne peut pas entrer dans le royaume céleste avec les trésors d’en-bas. Ils faut les abandonner. Un certain éon s’était attaché à des sémites hautement évolués, et il ne voulut pas les laisser échapper. Cet éon a donc usurpé l’identité de Ha Schem, ce qui n’est pas un nom exotique mais l’équivalent de l’Esprit Saint des chrétiens.

Les goyim l’appellent Jéhovah, mais nous avons interdit la prononciation de son nom , ou plutôt, un pacte nous interdit de l’invoquer inconsidérément. La haute politique occulte est très compliquée vous savez. C’est indescriptible.

Après le détour en Asie, nos initiés ont tenté de reformer la nation disparue en Atlantide. Ayant trouvé refuge dans la matrice de la brillante civilisation sumérienne, ce que nos historiens officiels reconnaissent, nous avons rassemblé les éléments magiques et mythologiques qui ont constitué l’Hébraïsme originel, car le Judaïsme actuel a été réformé afin de survivre dans la diaspora.

Vous savez, toutes les religions racontent de belles histoires. Elles ne sont pas infondées mais ont un autre sens.

UNDERCOVER : Quand et pourquoi avez-vous établi le rite de la circoncision ?

ADON AHASVERUS : Dans l’histoire des civilisations, on a connu différents types de circoncision pratiqués pour produire certains résultats psycho-physiologiques très précis. La nôtre est effectuée 8 jours après la naissance afin d’épouser un cycle énergétique qui s’installe à ce moment dans l’organisme. Je vous résume cela le plus simplement possible. Sous l’effet du traumatisme, la psyché de l’enfant va se structurer dans un sens contraire au mouvement naturel. C’est là notre secret de fabrication, si je puis dire. Puisque des auteurs juifs ont révélé ces choses vers la fin du 20e siècle, ce n’est plus vraiment un mystère.

UNDERCOVER : L’hypophyse est atteinte par le choc de l’opération, et elle adopte une certaine fréquence vibratoire inverse au sens naturel. Est-ce bien cela ?

ADON AHASVERUS : C’est un aspect. Pour faire simple, je dirai qu’il s’agit de créer un court-circuit dans l’âme, à la suite duquel le psychisme va prendre un régime de croisière qui donnera à la pensée une qualité de souplesse et de rapidité, tout en favorisant une circulation vitale optimale. La sensualité naturelle de l’enfant sera plus facilement transformée en cérébralité, au lieu de se perdre dans les sensations.

UNDERCOVER : Cela ressemble aux systèmes ésotériques des hindous ?

ADON AHASVERUS : Non. La milah restimule le programme génétique comme un signal de rappel. Elle ne donne pas de pouvoirs spéciaux, mais rebranche l’enfant sur sa mémoire atavique, et le place sur notre fréquence magique. Voilà pourquoi, nous ne pouvons admettre la conversion. Elle n’a aucun sens. S’il s’agissait d’accroître le nombre des juifs, notre religion s’ouvrirait aux convertis. Le goy qui se converti au Judaïsme ne devient pas juif. Il faut être issu de la matrice génétique et recevoir une restimulation exactement 8 jours après la naissance. Seul, le patrimoine génétique compte. Les nazis ont essayé de former une race préservée de tout mélange, eux aussi. Mais, cela ne s’improvise pas.

UNDERCOVER : Monseigneur, je vous remercie pour ces explications, mais je voudrais vous demander si les juifs que vous avez formaté dans ce sens, sont conscients qu’on les manipule sous prétexte de mémoire et de fidélité à des rites religieux préhistoriques ?

ADON AHASVERUS : je ne crois pas que cela les dérange, sinon, nous aurions enregistré une révolution depuis les cinq millénaires écoulés. Non, ils sont plutôt fiers d’être ce qu’ils sont, et satisfaits de notre traitement qui est un traitement de faveur, si l’on considère comment les goyim négligent l’éducation de leur progéniture. Il serait incorrect de vous rappeler les mots très durs du Talmud à propos de la bestialité des goyim.

UNDERCOVER : Oui, je connais ces citations sur la valeur méprisable de la vie des goyim, comparés à des bêtes qui ne méritent pas qu’on les soigne un jour de Chabat. Il faut mieux tenir ces passages du Talmud hors de la vue des braves gens. C’est épouvantable, et cela vous classe parmi la religion la plus raciste qui ait existé. Le paradoxe c’est que les juifs sont souvent les leaders des mouvements antiracistes. Mais nous avons compris que vous étiez sans doute à l’origine de cette stratégie publicitaire, n’est-ce pas ?

ADON AHASVERUS : Ce sujet risquerait de vous attirer de gros ennuis s’il était débattu publiquement. Vous avez parfaitement compris, mais il ne faudrait pas penser que nos juifs antiracistes ne sont pas sincères. Ils ne sont simplement pas sortis des écoles talmudiques. (rires)

UNDERCOVER : C’est bien là le secret de votre politique. Vous pressez les deux pôles de la dynamique des contraires. D’un côté, vos rabbins ultra-othodoxes du Talmud, et de l’autre vos intellectuels progressistes, des lévites promus philosophes.

ADON AHAVERUS : Tov. Excellent. Je vois ce que vous voulez dire, et j’en ris beaucoup lorsque je les écoute. Il me vient à l’esprit la parole : « le zèle de ta maison me dévore ». Il est vrai qu’ils en font parfois trop et leur maladresse est flagrante, tant ils mettent de passion à défendre ma politique. Mais c’est bien ainsi. N’est-ce pas du spectacle ?

UNDERCOVER : Finalement, ne craignez-vous pas que lorsque toute rigueur intellectuelle aura disparue, engloutie sous le spectacle, il ne vous sera plus possible d’établir l’ordre moral dont vous rêvez ? Nous n’arrivons pas à imaginer comment vous concevez votre messie trônant sur cet océan de vulgarité et de bêtise ?

ADON AHASVERUS : Ne vous en faites pas pour moi. (rire) Nous saurons remettre la société humaine dans le droit chemin lorsque notre roi sera couronné.

UNDERCOVER : Est-ce vous qui régnerez en personne, Monseigneur ?

Plus le temps avance, et plus on se dit que votre plan grandiose est condamné à l’échec. En analysant tout ce qui se rapporte à votre affaire, on s’aperçoit, non sans plaisir - et c’est ce qui vous rendrait presque humain - qu’il y a une marge d’incertitude dans vos actions, voire d’improvisation opportuniste. Est-ce faux ?

ADON AHASVERUS : Tov. C’est assez juste si l’on considère les choses d’un point de vue extérieur. Je peux compter sur des troupes fidèles, comme nul autre conquérant avant moi. Mais depuis que nous les avons libéré des ghettos où nous les maintenions dans la crainte des châtiments rabbiniques, nos juifs sont devenus exigeants, et ne se contentent plus de patates et de hareng. Ils veulent la tête de l’affiche , ce qui est juste, mais présente le désavantage de paraître trop envahissant aux yeux de goyim. Le baron de Hirsh disait « il y a parmi nous trop d’intellectuels qui se haussent du col ».

Je me demande si certaines émissions de divertissement à la télévision ne devraient pas s’intituler vendredi de Chabat sur toute la terre. On pourrait presque allumer les chandelles et faire l’émission en hébreu. Notre peuple s’est toujours exalté et il est bon qu’il s’exprime tout en faisant rêver les masses. Que veut le peuple ?

UNDERCOVER : Une civilisation de rêve et d’amusement, n’est-ce pas trop incertain comme projet politique ?

ADON AHASVERUS : La politique c’est faire rêver le peuple. C’est la seule part qu’on m’ait laissé. Je ne suis pas le Christ. Les hommes ont le choix. Plus ou moins…

UNDERCOVER : Le choix ? Mais vous ne laissez aucun choix à vos adversaires…

ADON AHASVERYUS : mes partenaires.

UNDERCOVER : Bien. Lorsque vous montez une superproduction comme « la sortie d’Egypte » de Theodor Herzl, les juifs du monde entier sont contraints d’adhérer au Sionisme. Personne ne croyait à l’idée d’un Etat d’Israël, et certainement pas les banquiers pragmatiques qu’on a obligé à payer la note. Vous y mettez le temps et les moyens qu’il faut, et la chose est là.

On pourrait vous interroger sur les deux mille années d’histoire écoulées, et je suis persuadé qu’on découvrirait votre influence dans toutes les opérations politiques d’envergure.

ADON AHASVERUS : Dans l’opération « retour à Sion » que vous mentionnez, il a fallu s’organiser un siècle à l’avance…

UNDERCOVER : Il y eut Moïse Hess au 19e siècle, et Zevi Hirsh Kalisher. Le sionisme d’un Juda Alkali au 18e siècle a sans doute inspiré Herzl.

Il y eut une longue préparation des esprits, où l’on pressent votre présence directe…

ADON AHASVERUS : Vous détectez ma présence mais le monde n’y voit que du feu.

UNDERCOVER : Herzl a écrit qu’une « puissance surnaturelle agissait à travers lui ». Il était chargé de convaincre la juiverie embourgeoisée qu’elle devait abandonner ses livres, ses salons et ses affaires pour aller gratter le sable du désert tout en se faisant des muscles.

Mission impossible. Donc, vous avez fomenté quelques pogroms en Russie, mais surtout, vous avez lancé l’affaire Dreyfus. La synchronicité dans les manifestations d’antisémitisme vers la fin du 19° siècle, et le tapage autour de cet officier juif français, ne laissent aucun doute sur le déroulement d’un plan orchestré de main de maître.

On peut vraiment dire qu’à partir de cette époque, votre présence est tangible, et il faut admettre qu’une politique aussi prodigieuse a été préparée de longue date.

Sans l’hypothèse de votre existence dans l’ombre du Judaïsme, il est impossible de prêter aux juifs de la base de tels projets grandioses. Le mystère n’est pas que vous existiez mais plutôt comment vous êtes demeuré caché sans qu’un penseur juif rebelle ou qu’un goy circoncis de la jugeotte ne vous épingle ?

ADONAHASVERUS : Amusant. On n’épingle pas un papillon immortel. Un juif rebelle dites-vous ? Un excommunié par la Synagogue reste un bon serviteur à mes yeux. Fanatiques ultra orthodoxes ou révolutionnaires, ce sont tous mes agents tant que leur âme circule dans le Gilgoul. Mais, c’est à moi de vous poser une question. J’aimerai beaucoup que vous me donniez une preuve de ma présence lors d’évènements historiques. Vous ne le pouvez pas. Je suis légendaire et je resterai toujours le juif errant.

UNDERCOVER : Oui, il y a un événement public où votre présence était tangible par la solennité du déroulement de la cérémonie. C’est au congrès sioniste à Bâle en août 1897. Les délégués sionistes venus du monde entier se virent dans l’obligation de paraître en tenue de soirée ce qui étonna plus d’un militant socialiste. Cette « tenue » maçonnique prestigieuse, ouvrait l’histoire du 20e siècle. Vous ne pouviez manquer de sceller l’événement par votre présence de suprême grand-maître et de Supérieur ô combien inconnu.

ADON AHASVERUS : Il vous manque la preuve photographique. Je suis un personnage spirituel, ce qui rendit Hitler fou de rage. Comment me saisir ?

UNDERCOVER : Si on parlait d’argent ?

ADON AHASVERUS : Les goyim fantasment sur nos Rothschild, qui sont là, il est vrai, pour faire diversion, tout en donnant aux juifs cette leçon : l’argent est sacré lorsqu’il sert la cause d’Israël. Les goyim ne connaissent pas la valeur de l’argent. Lorsqu’ils en possèdent, ils croient qu’il leur appartient.

UNDERCOVER : J’ai découvert que vous aviez installé comme un sorte de roue magique dans l’invisible – le plan astral – et qu’elle tourne en aspirant la force du kessef qui correspond au désir. L’argent, le kessef, son accumulation et sa gestion c’est donc une aimantation magnétique ?

ADON AHASVERUS : Tov meod. L’apprentissage de l’étymologie hébraïque n’est pas inutile. Oui, kessef c’est le désir, et ce désir est un aimant. Je règle cela depuis l’invisible comme un directeur d’usine dirige ses machines et ses ingénieurs. La turbine de la monnaie. J’ai inventé ce système industriel et j’ai soufflé à Amshel Mayer comment actionner les manettes de la finance. Il s’agit d’un procédé occulte, méprisable je vous l’accorde, qu’il ne pouvait découvrir par lui-même. En quelque sorte, j’ai inventé le concept de l’argent. L’histoire de Joseph et de Pharaon vous enseigne comment nous avons mis à bas la puissance des rois en leur imposant le trust du blé. Le Capital est un réservoir d’énergie qui est rempli par la sueur des générations.

UNDERCOVER : C’est prodigieux. Vous avez conçu des inventions que les dieux eux-mêmes ne peuvent imaginer. D’où vient votre génie ?

ADON AHASVERUS : Mon génie ? Oh, c’est près simple. Il suffit de vouloir durer lorsque tout vous condamne à disparaître. Alors, on résiste. On s’organise, et dirai-je, on se débrouille, ce qui implique d’élaborer certaines combines. Vous savez, la politique des grands égrégores est fondée sur la survie et la combine. C’est pourquoi, il est nécessaire d’en donner une image religieuse et sacrée.

UNDERCOVER : Vous-même, vous êtes un personnage sacré, un dieu qui se fait adorer à la place de Dieu à travers les rites magiques de la religion qui vous sert de couverture.

A travers l’ordre des jésuites, vous avez pris le contrôle de Rome, à croire que vous l’aviez déjà dès le commencement !

Progressivement, c’est votre divinité anormale qui s’est substituée à celle du Christ, par ce culte jésuitique d’un Jésus historique, sorte d’idole qui a fini par se substituer à vous dans les esprits. Vous avez dépossédé les chrétiens de leur foi jusqu’à la dégrader en un humanisme profane. C’est pourquoi, on peut considérer que votre trajectoire est en sens inverse du Christ. Pour durer, il vous faut maintenir l’humanité accrochée à la terre, alors que lui, il veut l’arracher au sortilège mondial pour la hisser sur une autre dimension.

Vous avez raison de dire que les hommes ont le choix. C’est vrai, mais le matraquage que vous leur imposez à travers votre civilisation planétaire, ne laisse pas de marge au libre-arbitre.

ADON AHASVERUS : Et si j’étais l’agent de la rédemption grâce à mon effort pour retarder la délivrance ? Cette pensée semblera tortueuse, mais elle s’approche du sens de ma mission cosmique. Sinon, pourquoi me laisse t-on faire ? Pourquoi existe t-il la possibilité de mon immortalité illégale sur le plan terrestre ? Je n’en sais rien. Cela est apparu, et je l’assume. Il faut durer. Il faut tenir.

UNDERCOVER : Tenir à n‘importe quel prix, sachant que les cycles cosmiques ont décrété la fin de votre rêve ?

ADON AHASVERUS : Savoir que vous êtes mortel ne vous empêche pas d’exister. Il faut survivre. Je me suis fait dieu, et je suis devenu le dieu misérable qui erre éternellement à travers un empire de fantômes. Lorsque le dernier juif opprimé sous ma férule, exténué par ce voyage absurde, m’aura abandonné, que deviendrai-je ? Où m’en irai-je errer ?

Ils ont commencé à rouler les toiles du décor dans les hautes sphères, mais qui sait, n’aurai-je pas mon heure de gloire ? Ne l’ai-je pas mérité après tant d’efforts contre le temps ?