dimanche, février 23, 2025

L'autorité et la liberté




L’autorité est l’agent le plus destructeur sur cette planète. L’autorité est destructrice. L’autorité politique, scientifique, religieuse, économique, etc. L'autorité politique est destructrice car elle oriente les choix funestes des masses dont elle stimule les instincts. La masse, dont nous faisons partie, est soumise aveuglément aux autorités. Elle y trouve la sécurité. Nous acceptons d'être coiffés par des autorités parce cela nous déresponsabilise. Imaginez un instant que vous êtes entièrement responsable individuellement de tout ce qui arrive. Cela devrait vous faire bondir hors de votre passivité car vous disposeriez d'une énorme énergie, d'une volonté neuve et d'une grande vivacité. Mais puisqu'il y a des docteurs, des savants et des sauveurs, à quoi bon se fatiguer ?

Les autorités terrestres ne sont pas reliées à la sagesse universelle, mais elles sont mues par l’instinct de conservation de leurs privilèges et de leurs statuts - par cynisme ou par ignorance.

Les autorités contrôlent la conscience des masses, lesquelles en retour, font pression sur les autorités pour qu’elles donnent satisfaction à leurs instincts basiques – du pain et des jeux. La politique mondiale est fondée sur ce mécanisme depuis le début de la période historique.

Les autorités accompagnent l’instinct des masses qui est uniquement tourné vers la sécurité matérielle à court terme. La politique est donc assez simple : il suffit de chevaucher le dragon des masses humaines en comblant son désir de sécurité et de distraction.

Dans une civilisation matérialiste, la connivence entre l’autorité et la masse devient particulièrement destructrice car il n’y a pas de borne à la double avidité en présence. La prise en compte de la nature et des règnes vivants n'a pas sa place.

L’élite veut des privilèges et plus de pouvoir, et la masse ne désire que la sécurité physique agrémentée d’espérance en des jours meilleurs. L’élite dispense alors généreusement des promesses de verts pâturages, tandis que le troupeau qui se sent bien gardé, ronronne de satisfaction.

Il y a un consensus qui interdit aux deux forces de se réfréner mutuellement puisqu’il n’y a plus d’élément équilibrant quand l’illusion du progrès physique est la seule norme.

La troisième force, l’autorité ancienne de l’Eglise, est désormais inféodée à la préservation des privilèges de l’élite économique, ou bien, elle se noie dans la démagogie humanitaire, sociale, matérialiste. Dans les deux cas, l’église sert le système élite/masse, en s’identifiant à l’un ou l’autre, incapable de s’affirmer comme une force morale autonome.

Quoiqu’il en soit, l’autorité des églises, lorsqu’elle ne rencontre pas de résistance, est dévastatrice pour la conscience emprisonnée dans un carcan de croyances conventionnelles qui n'aident pas à vivre ni même à bien mourir.

L’autorité emprisonne tous les êtres, depuis les classes non cultivées jusqu’à l’élite intellectuelle qui est incapable de penser hors du cadre de ses références culturelles. Un cadre de l'élite, arrogant et bourré de connaissances, demeure un ignorant. Or, pour penser comme un être vraiment libre, il faut d’abord être libre de toute autorité, de toute tradition, de tout système idéologique ou économique. Il faudrait en outre, être intérieurement affranchi par rapport à notre propre pensée mécanique, répétitive, obsédante, radoteuse, maniaque, bornée, peureuse, etc. – ce mental auquel nous sommes inexorablement soumis, et qui nous rend fou à quelques nuances près. Car l’autorité ne nous atteint que parce que nous la laissons nous séduire à l’intérieur de notre conscience.

Refuser l’autorité de l’élite, dans la mesure où nous sommes capables de la voir en face, ne suffit pas. Il faut être conscient du mal que l’autorité opère en nous-même, à travers notre système de pensée et de croyance, c’est à dire notre structure psychique entière.

Le dissident spirituel qui veut échapper intérieurement aux autorités destructrices qui mènent le monde ne doit pas faire de concession.

Il ne devrait pas tenter de faire le tri entre les mauvaises autorités - dont il constate l’influence négative sur sa vie et la nature entière - et de supposées autorités acceptables, qui apparaissent comme un moindre mal.

Il faut écarter résolument toute autorité - sauf celle de celui qui exerce ses compétences dans la vie quotidienne, et qui le démontre par ses actes.

L’autorité la plus pernicieuse est évidemment celle qui se dissimule en nous-même en tant que principe égotique, le moi qui impose sa loi tyrannique à l'âme. Le moi est le roi Hérode qui extermine nos pures intuitions spirituelles - les nouveaux nés de notre conscience.

Si l’on observe le fonctionnement de notre moi, on voit que le centre de l’égo auquel on est identifié lorsqu’on dit “moi, je”, est un ensemble de données provenant des autorités extérieures.

La marge de liberté de penser est limitée puisqu’on repousse une idée conformiste pour mieux adopter la position opposée, laquelle provient inévitablement d’une autre autorité. La caricature de ce processus réside dans la démarche politique: on rejette les idées de droite, et on bascule à gauche, ou vice-versa. Mais l’être est-il de droite ou de gauche ?

Lorsque je m’engage d’un côté, je démontre seulement que je suis conditionné, renvoyé d’un bord à l’autre comme une boule de flipper.

La pensée

Notre pensée peut-elle se soustraire aux autorités ? Peut-on penser librement sans s’appuyer sur l’autorité de quelqu’un d’autre ?

C’est une question délicate, puisqu’on est entièrement plongé dans les conditionnements, et que d’autre part, on ne pourrait pas vivre dans le vide psychique. Il faut emmagasiner des informations pour les transmuter en conscience, mais on absorbe ainsi des élements inassimilables qui fermentent dans le subconscient.

Celui qui voudrait tout rejeter, se trouverait dans une situation intenable, et c’est d’ailleurs pourquoi personne ne s’y risque, car dans le vide, le pire peut survenir. Il faut donc procéder à un déconditionnement intelligent.

On a vu des candidats à la grande libération rejeter les livres, l'information et les sources de culture ou de distraction, dans l’ardeur d’un moment d’aspiration. Mais, il faut bien s’intéresser à quelque chose, et occuper notre esprit et nos mains - à moins de passer nos journées en promenade dans de beaux paysages. (Ce serait la meilleure façon de vivre, marcher sans se retourner, sans souci; en chantant des hymnes de notre composition avec pour horizon les collines bleues. Partir éternellement…)

Mais il faut s’occuper. Alors, occupons nous de choses libératrices pour notre individualité.

Ce qui est libérateur c’est d’abord de rejeter l’autorité des maîtres qui guident une civilisation allant à la destruction. Il faut se défaire des idées inutiles que le monde nous impose par l’éducation forcée, la désinformation ou de manière subtile par la propagande spirituelle.

Toutes nos idées et croyances proviennent des autorités et celles-ci suivent un plan au service de leur buts. On nous matraque à l’école ou bien par télépathie à partir de centres secrets. Constatant que ces idées sont diffusées pour guider les masses dans une direction afin de mettre en place un type de société totalitaire, il faut opérer un rejet de toutes ces idées et croyances.

La méthode de déconditionnement préliminaire est simple: tout ce dont le système tente de nous convaincre en terme de valeurs, éthique, morale et de comportements, doit être écarté.

Ce n’est pas facile, car nous sommes sensibles aux idées d'apparence généreuse, oubliant que l’enfer est pavé de bonnes intentions. L'espoir n'est pas interdit et il est bon de rêver un peu, mais l’usage que les élites font des idées généreuses pour nous contrôler est ignoble. Il faut s’en détourner sans culpabilité car tout ce qu’on nous impose à travers la culture de masse - que cela soit agréable ou déplaisant - participe d’un programme de conditionnement collectif.

Nous avons déjà utilisé l’image de la corbeille de l’ordinateur où d’un seul clic on envoie tout le fatras culturel à la poubelle. Mais hélas, l’hydre pousse vers nous de nouvelles tentacules séduisantes, et nous nous laissons posséder par une séduction médiatique ou une bonne cause. On nous envoûte chaque jour avec mille inepties. Pour se protéger, il faut “mettre un gardien à la porte de notre pensée”.

Depuis le début du cycle actuel - après la chute de l'Atlantide - le problème de l'humanité réside dans son manque de contrôle du pouvoir mental.

Nous ne maîtrisons pas notre pensée et c'est pourquoi nous ne maîtrisons pas grand chose. La pensée tourne à l’intérieur du moulin de notre conscience et elle mouline tout ce qui se présente. Tout y passe, sans répit. C’est un labeur incessant et épuisant. Il faut transmuter un million de stimulations mentales dont on nous bombarde continuellement. D’autre part, notre mise sous contrôle dépend aussi d'un conditionnement subliminal. Depuis des siècles, à partir de centres occultes secrets (comme ceux de l'Himalaya), des initiés nous envoient des signaux télépathiques pour orienter notre pensée et nos comportements. (Voir ce phénomène d’emprise dans « Les contes de fée du Tibet »)

Il faut aussi citer, parmi d'autres facteurs, l’influence des dogmes des églises. Ces dogmes sont des implants de contre vérités sur l'origine de l'homme et la création. De cette désinformation est issu le matérialisme.

Quant à elle, la « loge orientale » s’est livrée depuis des siècles à la diffusion télépathique des idées délétères qui structurent la civilisation décadente de l'âge noir. (nous y reviendrons)

La façade de sagesse orientale est un leurre car ces initiés mènent en réalité une guerre de conquête. Pour avancer en douceur, les puissances impérialistes occultes prennent le masque de la religion. L’église catholique a investi le champ historique par le côté physique - la conquête par le goupillon a remplacé le glaive de la Rome impériale. L'orient a avancé plus subtilement par la suggestion mentale dynamisée magiquement dans ses usines monastères du toit du monde.

Les deux courants magiques jumeaux ont fini par se rencontrer quand le temps fut venu de s'allier contre les démons du matérialisme.

Le contrat entre la loge d’Orient et l’Occident s’est symboliquement opéré par la poignée de mains entre le pape Jean-paul II et le Dalaï lama – qui sont des représentants médiatiques ayant fonction de dissimuler la nature de l'autorité secrète qui est à l’arrière plan des égrégores spirituels de l’Est et de l’Ouest.

Il ne s’agit pas de juger ces personnages, sans doute sincères, quoique le discours bien pensant du lama tibétain soit plein de démagogie, d' un sophisme fort éloigné du Bouddhisme originel.

Quant à l’infatigable marathonien Jean-Paul II, ses pérégrinations autour de la planète doivent être comprises comme une opération de séduction médiatique (censément magique) présentant plusieurs niveaux de rentabilité – dont la mise en scène d’une sorte de chant du cygne de l’Eglise, en préparation de la religion mondiale qui devra succéder à l’effacement programmé du christianisme de l’église de Pierre.

Le Christianisme spirituel de l’église de Jean demeurera jusqu’à la fin du cycle planétaire en cours, selon la parole que Jésus dit à Pierre : “ Que t’importe si celui-ci (désignant l’apôtre Jean) reste avec moi jusqu’à l’accomplissement ”. Rappelons également, sans insister car c’est un sujet qu'il est interdit de comprendre, que l’influence du judaïsme est déterminante, en tant qu’institution tenant la “ table des changeurs dans le temple ”. Il n’est pas péjoratif de dire que les maîtres du peuple juif (dont le chef est l'immortel Ahasverus) ont la situation bien en mains, et que ce qui est un âge noir pour la planète serait un âge d’or pour le Judaïsme dont l’apparition historique, il y a 5 000 ans, cadrait avec le début de l’âge noir.

Parenthèse sur les Sémites-aryens

Helena Blavasky a fait remarquer que les sémites qui sont apparus en Mésopotamie - Assyrie, Babylone - venant de l’Orient, étaient à l’origine un clan de brahmanes expulsés de l’Inde, pour une raison inexpliquée. Les juifs comme les gitans seraient sortis du sein de la mère Inde, à la différence que les uns étaient des brahmanes (lévites) et que les autres sont issus de la caste des intouchables (Gita(n) signifie « chant »en sanskrit).

Sur les routes du monde l'errance de ces deux peuples remarquables ne peut jamais cesser, si l'on en croit la malédiction proférée à leur encontre. L'histoire officielle, pour le moins confuse, des sémites serait une fable, car les juifs sortiraient du tronc aryen apparu après la chute de l’Atlantide. Voilà de quoi réconcilier tout le monde, sauf les talmudistes si jaloux de leur exclusivité raciale. Pour étayer son allégation, madame Blavatsky rapproche l’étymologie de Brama (Dieu suprême) avec celle d’Abram ( “ père élevé ” en hébreu).

Les êtres issus de la racine d’A-braham (A est privatif) auraient renié Brahma et perdu leur état de brahmane (les lévites de l'hindouisme).

Carlo Suarès, le cabaliste français qui a remis à jour le code de lecture biblique originel, a posé ce problème en faisant remarquer qu’il s’agirait de deux courants spirituels en sens inverse – l’un (Ab-ram) met le Père (AB) en avant, tandis que l’autre (Bra-ma) est tourné vers l’origine, la Mère (MA). On connaît l’insistance du Judéo-christianisme sur la figure du Père (Ab), alors que l’Inde voue un culte à la Mère divine (Ma).

De quoi les vrais-faux sémites aryens se seraient-ils rendus coupables pour avoir été rejetés du sein de la mère Inde, renommée pour sa tolérance envers tous les cultes ? Est-ce à cause de la circoncision qui est un système d’eugénisme scientifique permettant de faire muter la conscience par le choc infligé à l’hypophyse ?

Roger Polacco a analysé les effets de la circoncision à huit jours sur le psychisme des enfants d'israël. Ces études ne sont pas publiques, car, bien qu'étant d'origine juive, Polacco a mis en pièces les fondations de l'édifice talmudique et le mythe du peuple élu. Ses pamphlets s'adressent à ses « coreligionnaires qu'il entend sauver de la catastrophe où Israël périra entraînant la civilisation mondiale dans sa chute ».

Curieusement les thèses de Suarès et de Polacco, tous deux originaires d'Alexandrie, expriment les deux facettes de la circoncision.

L'une positive avec Suarès qui explique comment le traumatisme de la circoncision à huit jours stimule le psychisme en transmutant l'érotisme en cérébralité, ce qui rend l'être plus adaptable.

A l'opposé, Polacco prétend que le psychisme hypertrophié par la stimulation de l'hypophyse lors du premier cycle pubertaire infantile (après les sept premiers jours de la vie) - psychisme qu'il décrit comme le particularisme juif - se comportera comme une machine analytique qui met tout en pièces, destructrice de la nature, car incapable d'appréhender l'ensemble de l'écologie universelle.

La pensée analytique de nombre de savants et penseurs juifs serait issue de ce système d'eugénisme archaïque, qui aurait été conservé par nos sémites-aryens modernes après le déluge. C'est un fait que l'efficacité du mental moderne réside dans l'esprit analytique et que cette pensée qui dissèque tout, a créé la civilisation matérialiste. Cette tournure mentale n'est pas (ou n'est plus) l'apanage d'une race particulière puisque l'humanité entière en est désormais dotée. Rappelons que le monde antique fonctionnait selon la pensée analogique qui refuse d'expérimenter ce qui est destructeur pour l'âme et la nature.

La pensée analogique entrevoit la relation qui existe entre toutes les choses. Cela la rend prudente envers le vivant. Des philosophes antiques refusaient les idées dont se targuent nos intellectuels. Sur cette conscience morale sont établies les civilisations qui entrevoyaient une écologie universelle.

Nous ne savons pas si les sémites aryens pratiquaient déjà la circoncision vers la fin de la période atlantéenne, où si cette pratique fut instaurée durant le cycle actuel afin de pallier à la perte des pouvoirs magiques atlantes, ni si cette pratique a été jugée indésirable en Inde lors de la venue des aryens-sémites atlantes ?

Israël garde ses mystères et peu de juifs, parmi ceux qui se prétendent émancipés, s’aventurent dans des recherches sérieuses sur leur passé occulte, à cause de l’autorité du Judaïsme. Sera t-on accusé d’antisémitisme si l’on démontre que les juifs sont des aryens comme les autres occidentaux celtiques, francs, etc. ? Les arabes se sont-ils pas également des aryens orientaux ?

Les nazis ont fait preuve de stupidité en s’en prenant à leurs cousins aryens circoncis, et de leur côté, les juifs sont bluffés par leurs rabbins qui exaltent un origine sémitique (Sem = le Nom) pour justifier le tire de “ peuple élu ”, alors que les peuples blancs sortent tous du tronc atlante - ainsi d'ailleurs que les peuples africains issus, de même que les asiatiques issus de l’antique race jaune apparue avant la race blanche en Atlantide. Les Etats-Unis, en accueillant à nouveau ces peuples, méritent le nom de “ nouvelle Atlantide ”. C’est en Amérique que le karma des races issues de l'Atlantide se réglera.

Les éons

D’autres réseaux d’influence internationale sont apparus pour solidifier la grille mondiale du programme de mise en conformité du genre humain. Le plus important est la FrancMaçonnerie matérialiste qui promeut l’idéal de l’homme émancipé grâce au progrès social et scientifique. Mais le plus puissant sur le plan occulte est l'ordre des jésuites, société secrète qui avance avec un faux nez religieux. Bien entendu, les chefs de ces groupes poursuivent leurs propres buts secrets, et leur alliance n’est que politicienne, comme cela apparaîtra lorsque l’ordre mondial, après avoir fêté son apogée, commencera à se disloquer.

On distingue trois centres majeurs de pouvoir dans le monde :

- L’élite financière qui dirige l’Etat.(lois civiles)

- Les hiérarchies ecclésiastiques. (la Religion est le plus puissant système de contrôle moral)

- Les masses, dont le flambeau est la démocratie. ( la banque contrôle les masses physiquement)

De nos jours, les trois “ titans ” sont, premièrement, la classe possédante représentée par les Etats-Unis d’Amérique, deuxièmement, la religion mondiale représentée par les églises de toutes croyances, et troisièmement, le prolétariat représenté par l’internationale socialiste.

Jusqu’aux années 80, les masses furent représentées par l’état soviétique dont l’idéologie s’est fondue dans les états occidentaux crypto-communistes, telle la France qui camoufle une administration bureaucratique socialiste derrière une façade de libéralisme. Depuis la “ libération ” de 45, la France n’est qu’une république dans l'ordre soviétique mondial. L’élite technocratique est marxiste, droite et gauche confondue. Ce phénomène est également présent parmi les cadres des Etats-Unis car la Banque mondiale désire instaurer un régime communiste international. L’argent n’est pas un but en soi pour l’élite possédante mais un moyen pour acheter le monde. Une fois que tout sera acheté (et que tout le monde sera dépossédé), on passera à la seconde phase du plan.

Le programme de normalisation culturelle et idéologique suivra. Il consiste en une soviétisation du monde - déjà constatable - la dépossession de la propriété privée, de tous les biens, des terres et des moyens de production au profit d’un état central mondial.

C'est le véritable objectif de la Banque, qui, dans divers pays a déjà mis la main sur la “ propriété privée ” - comme cela menacerait déjà la Suisse. Il est difficile aux révolutionnaires et aux idéalistes de percer à jour le jeu existant entre le grand capital et l'établissement du socialisme mondial.

Cette collusion est pourtant logique comme les deux faces de la médaille. Elle était annoncée dans la révolution française dont le résultat le plus “ libérateur ” fut d’instaurer le commerce-roi après avoir arraché le peuple à ses racines conservées par l’aristocratie terrienne. La révolution a mis la bourgeoisie au pouvoir, et celle-ci ne connaît qu’un seul dieu, c’est celui qui est vénéré à la Bourse.

Ne cherchons pas à identifier les têtes dirigeantes des trois éons dominant le monde, comme si nous pouvions les entrevoir à travers les marionnettes médiatiques qui sont leurs porte-paroles officiels, car les amuseurs publics (politiciens, savants, célébrités) ne sont pas dans les secrets des puissances occultes pour lesquelles ils travaillent. les personnages médiatiques défendent leur caste et leurs privilèges et cela leur suffit. Ils demeurent au fond dans l'ignorance de la stratégie et des buts ultimes du jeu. (Puissent-ils lire ceci que cela ne changerait rien car « quand on est dans le show bizness, on a jamais froid aux fesses »)

Le cloisonnement permet de mettre les chefs à l’abri de l’indiscrétion de leurs troupes.

Le super syndicat mondial regroupant les forces des trois titans du monde est appelé “ la hiérarchie planétaire ”. Ses centres de pouvoir sont situés sur une dimension supérieure au plan matériel.

Le mythe de la “ grande loge blanche ” fait fantasmer les spiritualistes qui croient voir dans cette “ hiérarchie spirituelle ” un rassemblement de sages dévoués au bien de l’humanité.

Très rusés et puissants, ces « maîtres » servent des instances au dessus d'eux dont les buts n’ont rien à voir avec l’évolution régulière de la planète – sauf perpétuer la survie des “ éons ” qui sont les centres de pouvoir enserrant le système solaire.

Rappelons que ces éons peuvent être vus comme les dieux des hiérarchies spirituelles auxquels les humains vouent un culte à travers les divers systèmes religieux. Or, d’un point de vue universel, ces dieux usurpent le contrôle des âmes enfermées dans le circuit terrestre des incarnations. Ces éons (mot grec qui signifie “ une longue période temps ”) sont globalement symbolisés par le Serpent qui enserre le zodiaque tout entier. Ce ne sont pas des forces perverses en soi, mais plutôt d’énormes mécanismes quasi éternels, mais sans réelle conscience, insensibles à toute autre but que la perpétuation de leur existence, en dépit des changements cosmiques qui menacent de les mettre à bas.

Il est nécessaire de clarifier ce sujet par quelques remarques d’ordre cosmogonique.

Qui sont les dieux ? Qui sont les démons ? Qui sont les bons et les mauvais ?

La réponse n’est pas simple car ces puissances sont à l’image de l’être humain. Elles sont le reflet de toutes les émotions et pensées accumulées dans l’atmosphère au cours de millions d’années.

Les éons du temps sont le produit de nos désirs et de nos instincts, dont l’énergie colossale s’est concentrée en divers points du Zodiaque, par affinité et imitation des forces universelles représentées par les foyers du zodiaque divin.

Il y a douze éons majeurs qui épousent l’apparence des puissances qui maintiennent l’équilibre dans notre univers. (Satan imite mais ne crée rien)

D’abord, à l’origine d’un cosmos, les dieux émettent des rayonnements créateurs et ensemencent les planètes. Puis, ils se retirent pour laisser croître la création. C’est pourquoi la mythologie nordique raconte que les dieux anciens - les Vanes - les premiers apparus, se sont ensuite retirés, laissant la place à d’autres divinités chargées de gérer la création nouvelle – ce sont les Ases, qui correspondent aux dieux des mythes grecs. Puis, les dieux primordiaux disparaissent.

La genèse biblique ne les mentionne pas car le récit de la création commence après leur départ. Une tradition ésotérique orientale parle de dieux qui refusèrent de créer. Il y a donc une double tradition, celle des dieux primordiaux, mentionnés en tant que « dieux inconnus », et celle des dieux nouveaux qui peuplent la mythologie connue.

On conte les guerres fabuleuses entre ces hiérarchies divines, ce qui est une manière humaine d’interpréter les changements ayant eu lieu en ces temps archaïques où l’homme n’était pas incarné sur le plan matériel.

La tradition nordique mentionne que deux divinités majeures du groupe des dieux primordiaux se sont mêlées aux nouveaux dieux pour leur apporter leur expérience. On comprend ainsi qu’à travers les péripéties de l’évolution, il se maintient un courant spirituel relié à l’origine et qui est symbolisé par un couple divin – la déesse Freya et son frère Frey, les plus hautes divinités de la tradition nordique.

On peut comprendre que ces divinités supérieures sont sacrifiées, et que la création serait un étouffoir sans leur rayonnement miséricordieux. Ces dieux éternels sont-ils les “ témoins fidèles ” de l’Apocalypse de Jean, témoins symbolisant les aspects masculin et féminin du divin - les deux colonnes de la révélation du Salut Christique ?

Ainsi, l’histoire va son cours sous la direction des “ nouveaux dieux ” chargés de régenter les civilisations. Ces dieux sont ceux des mythes grecs ou hindous. Ce sont des dieux secondaires, que la tradition occidentale appelle Elohim. Les Elohim sont organisés en sept hiérarchies comprenant d’innombrables êtres spirituels.

Les Elohim sont les dieux de la manifestation formelle. Ils fondent les races et créent le décor où se joue le drame de l’évolution. Il serait vain de se référer à ces dieux pour se libérer du circuit des incarnations, car leur fonction est de maintenir la cohésion du système.

Par contre, les dieux primordiaux qu’on peut imaginer comme des vaisseaux se tenant à la frontière de notre univers, n'interférent pas avec les dieux historiques. Ces puissances sont garantes du transfert des âmes vers l’univers interne.

Les êtres en incarnation sont donc soumis à deux influences spirituelles majeures : celle des hiérarchies qui veillent sur l’ordre et l’harmonie dans le système solaire – ce sont les dieux de type apollinien, garants de l’évolution naturelle – et d'autre part, les âmes reçoivent l’influence des esprits reliés à la source universelle - la Fraternité qui guide les pèlerins galactiques sortant du circuit de l’évolution.

Mais il y a un problème, car entre ces deux hiérarchies, il est apparu un autre système, celui des éons émanant du psychisme humain lui-même. Ce système est une grille énergétique où l’humanité s’est emprisonnée comme dans une toile d’araignée collective formée de ses pensées et de ses désirs.

Dans ces sphères subtiles de l’au-delà, diverses entités rétrogrades ont organisé leur domaine de chasse. La chasse consiste à soutirer de l’énergie aux humains en s’interposant entre les hommes et les dieux. C’est donc un immense système parasitaire qui enserre la terre, jusqu’au zodiaque des grands éons du temps. C’est pourquoi, les religions recommandent de ne pas entretenir de commerce avec les esprits. La prière du fidèle est facilement détournée vers un dieu des basses hiérarchies de l’au-delà.

Les êtres de tendance mystique et qui sont tournés vers l’invisible doivent apprendre à discerner la nature des forces qui peuplent les dimensions subtiles, au risque de tomber sous la coupe d’une entité parasitaire ayant pouvoir d’apparaître comme un ange de lumière ou d’émettre des messages télépathiques d’apparence lumineuse. On connaît les rengaines channelisées et leurs sempiternels messages “ de paix et d’amour ”, avec ses “ mes chers petits enfants, je vous aime ” et autres inepties démagogiques indignes d’un être céleste normal.

Si l’on recherche un contact avec les puissances naturelles, on peut se relier par les rituels traditionnels et les formules sacrées en analogie avec les diverses représentations célestes. A nos risques et périls !

Rien ne prouve que la prière ira au destinataire, car elle risque plutôt d’alimenter des entités parasitaires, ce qu’il est impossible de détecter lorsqu’on se livre naïvement à l’invisible.

C’est à cause de cette pollution que les dieux ne peuvent plus communiquer avec notre humanité déchue qui s’est réfugiée dans l’athéisme ou une religiosité tiède faite d’apparence. Donc, l’harmonie cosmique n’est plus entretenue comme dans les temps antiques.

Les maigres prières égocentriques qui montent encore vers le ciel engraissent les vieux égrégores et les entités rétrogrades, rebaptisées cyniquement “ êtres de lumière ”.

Cette situation est critique et déclenchera un conflit général – Armaguedon, le Ragnarok de la mythologie nordique où dieux et démons s’entretueront jusqu’au dernier, ce qui signifie la fin d’un cycle. Il ne demeurera finalement que les dieux primordiaux qui relanceront un nouvel âge d’or cosmique.

En attendant ce jour, nous devons nous détourner des dieux gérants du monde pour nous référer aux puissances qui veillent au transfert des âmes, et qui attendent depuis les royaumes de l’éther supérieur que nous émettions un signal d’appel.

Tant qu’un être se relie aux dimensions intermédiaires par les voies spirituelles traditionnelles, et qu’il n’est pas stimulé par un profond désir de libération, ses prières sont tout juste bonnes à obtenir les faveurs d’une entité invisible – laquelle exigera un prix en retour. A chacun de voir avec qui il pactise…

Reprenons le cours de nos réflexions sur la pensée et le déconditionnement dans le but de parvenir à une meilleure connaissance de nous-même. A la lecture des remarques précédentes, on pourrait objecter que toutes les théories ésotériques sur la face secrète du monde ne sont finalement que le fruit de la pensée.

Ce n’est pas exact. Il existe un corpus de connaissances secrètes qui s’est transmis depuis le début des civilisations. A chaque siècle, cette connaissance est restituée de manière nouvelle afin de toucher ceux qui pourraient y être sensibles.

La Connaissance n’est pas pour tous. Elle indisposera celui à qui elle est divulguée sans qu’il l’ait désirée. C’est pourquoi, elle ne s’affiche pas aux vitrines ni ne fait parler d’elle sur les places. Elle ne fait pas de propagande. Elle se découvre à celui qui en a besoin.

Si ce corpus de mystères sur l’histoire du monde et le devenir des êtres n’existait pas, nous n’aurions pour guide que la sagesse des écritures religieuses traditionnelles qui émanent de la hiérarchie spirituelle gardienne de l’ordre terrestre. Or, la Connaissance libératrice provient de la Fraternité supérieure qui veut nous aider à sortir du circuit des incarnations. Cette Gnose est inévitablement en désaccord avec la sagesse naturelle, puisqu’elle incite les âmes à s’échapper du monde formel. La Sagesse est une eau qui désaltère au début, mais la Connaissance est un feu qui nous transforme pour l’éternité.

Lorsqu’on est mis en contact avec la Connaissance qui est issue de l’univers interne, on reçoit des informations cruciales sur les mystères de la vie et le monde invisible. Cette connaissance n’est pas intellectuelle, mais, bien qu’elle puisse nous parvenir sous une forme écrite, elle est reliée à la Fraternité qui en est dépositaire. Il y a toujours un certain rayonnement attaché aux informations qui proviennent de cette source. Ce rayonnement nous parle intérieurement et il témoigne que quelque part dans l’univers, notre désir de vérité, comme un appel du cœur, a été entendu et qu’on lui a transmis une réponse. Cette réponse peut être une intuition, un écrit sur lequel on vient de tomber “ par hasard ”, ou la rencontre avec une personne qui nous a ouvert une fenêtre sur une nouvelle vision des choses. Il y a résonance.

Il ne faut donc pas fermer la porte à la révélation des mystères en s’imaginant que les connaissances métaphysiques ou d’un ordre spirituel élevé proviennent de la pensée humaine. En réalité, la pensée des plus grands philosophes serait bien incapable de formuler de telles connaissances. C’est pourquoi, il ne faut pas rejeter les explications profondes sur la vie sous prétexte qu’elles pourraient émaner d’une autorité, car la Connaissance véritable ne vient pas de l’homme. Lorsque nous parlons du rejet de l’autorité en tant qu’élément destructeur, il s’agit de l’autorité de ceux que nous avons identifiés comme néfastes pour notre libération.

Il s’agit des prêtres de toutes confessions qui ne sont d’aucun secours dans notre cas, des philosophes et professionnels qu’on dit intellectuels, des théologiens qui expliquent Dieu avec leur mental, des savants matérialistes, des politiciens de toutes tendances, des idéalistes d’un monde meilleur et autres égareurs sur les voies du rêve, des tenants de toute doctrine qui n’est pas tournée vers la Libération du circuit de la mort. Bien entendu, les artistes qui nous réchauffent l’âme ne sont pas en cause.

Le problème de la pensée est une question fondamentale. Le système mental que nous utilisons constamment et qui est la source de nos souffrances, est neutre à la base.

Dans les temps anciens, l’homme disposait d’une pensée plus aérienne, moins tournée vers les choses concrètes. Lorsque les religions régnaient sur la conscience humaine, la pensée n’était pas encore complètement descendue dans le monde pratique. Elle était encore magique. Or, il y a quelques siècles, cette pensée a été entraînée plus profondément dans la matière et l’on s’est mis à ne penser qu’aux choses fonctionnelles, avec la passion d’inventer des machines et des instruments toujours plus sophistiqués, ou des produits à caractère commercial.

La pensée jadis onirique est devenue pragmatique. L’homme n’a plus voulu croire qu’en sa raison. En quelques siècles, cette descente nous a mis dans une situation terrifiante où la pensée spirituelle a quasiment disparu de notre quotidien. Cette phase est appelée “ arhimanisation ” de la conscience - du nom du démon de la matière chez les anciens perses.

La pensée qui est à l’origine une puissance divine, a été introduite dans la structure spirituelle de l’être humain de manière prématurée. La Pensée supérieure est un pouvoir permettant de faire le lien entre la forme et l’esprit. La pensée est un miroir où l’être constate qu’il existe en tant que cellule individuelle. Mais, si le système mental est installé dans des êtres émotionnellement immatures, c’est alors l’instinct qui s’empare du feu mental pour son propre usage, au demeurant bestial, et au lieu de faire naître l’intelligence, c’est la ruse qui apparaît. Cela s’est produit lors de la “ période atlantéenne ”, la civilisation ayant précédé le cycle actuel de la “ période aryenne ” (voir ci-dessus les remarques sur les “ sémites-aryens ”) Une hiérarchie céleste très développée a voulu accélérer la croissance des êtres humains qui était extrêmement ralentie du fait d’un accident originel ayant endommagé les circuits spirituels internes de l’âme. Cet accident est appelé la “ chute ” dans les mythes.

Selon le rose-croix Jan van Rijckenborgh, le drame s’est produit lorsque toute une vague de dieux en germe - les “ esprits vierges ” - ont été entraînés dans une guerre cosmique ayant produit comme une déflagration atomique sur un niveau immatériel.

L’âme en est ressortie atrophiée, gravement blessée, et pour réparer cette mutilation, une hiérarchie de dieux s’est chargée de mettre en place un univers de secours qui est notre monde actuel. Ce monde est comparable à un hôpital de fortune où l’on panse les plaies dans l’urgence, sauf que des millions d’années ont été nécessaires pour le construire et que cela a entraîné d’énormes complications, suite à des divergences et l’interférences d’autres hiérarchies ayant d’autres visées pour l’évolution du système.

C’est ainsi que la puissante hiérarchie luciférienne a lancé une opération de développement et d’éducation de la conscience à travers notre cycle de civilisations. Depuis la plus haute antiquité, de puissantes entités spirituelles se sont incarnées dans l’humanité pour la guider, et lui donner un ordre social harmonieux. Cette hiérarchie est dite “ luciférienne ” car elle a vraiment apporté une lumière civilisatrice – Lucifer signifie le “ porteur de lumière ”.

Il ne faut donc pas considérer les lucifériens célestes comme des démons, car ils sont à l’origine de la civilisation terrestre sans laquelle il n’y aurait qu’un chaos primitif.

La pensée a été donnée à l’homme par Lucifer afin qu’il marche dans la lumière de la conscience. La première race ayant reçu le mental est la race dite “ sémite atlantéenne ”.

Ces sémites originaux ne sont pas ceux qui portent ce nom aujourd’hui, mais ils formaient un peuple particulier, mis à part par les chefs de la grande loge luciférienne pour recevoir une éducation mentale. Cela est arrivé il y a des centaines de milliers d’années avant la catastrophe majeure, le “ déluge ” des mythes sumériens-chaldéens, cité ensuite dans la Bible.

C’est ainsi que se sont succédées de brillantes civilisations, partant de l’orient, à partir de la Chine archaïque, et suivant la trajectoire du soleil, à travers l’Inde, la Perse (comprenant Sumer et la Chaldée), l’Egypte, la Grèce, Rome, et jusqu’au stade actuel.

On constate que l’éducation qui fut apportée à l’humanité dans les temps anciens était de nature spirituelle et morale, mais, depuis Rome, cette culture est devenue matérialiste, au fur et à mesure que les êtres se sont endurcis dans l’individualisme qui est la conséquence négative d’un mental non maîtrisé. L’état de ce mental s’est aggravé lorsqu’il fut parasité par d’autres hiérarchie spirituelles désirant améliorer la situation. On doit évoquer la hiérarchie arhimanienne qui est une classe démons ayant poussé le développement de l’intelligence à un très haut degré. Il faut comprendre que chaque hiérarchie spirituelle ne peut apporter que ce qu’elle est, et cela est bon ou mauvais en fonction des périodes que traverse la vague de vie humaine qui attend son rétablissement depuis des millions d’années.

Lucifer veut élever la conscience grâce à la culture pour la maintenir dans des zones de légèreté et de moralité. C’est pourquoi, il œuvre particulièrement à travers les religions du monde. C’est l’aspect positif apparent, mais ce n’est pas là le but unique de cette politique car ces hiérarchies “ lumineuses ” retiennent ainsi les âmes sur une dimension spirituelle intermédiaire qui n’est pas le royaume originel de l’âme.

C’est alors que, après un cycle de civilisations ayant développé les normes morales et culturelles aujourd’hui admises, à partir d’un état très primitif, d’autres influences interviennent pour tirer l’évolution dans une autre direction. Il faut ici rendre hommage à Rudolf Steiner qui a tracé un modèle de représentation de ces hiérarchies spirituelles divergentes ou opposées, ayant chacune un projet de développement pour l’humanité.

On distingue, le groupe dit “ luciférien ” qui veut détacher l’âme du plan physique pour la capter sur une dimension plus élevée. Le but de cette hiérarchie est de spiritualiser la matière afin de conserver l’ordre des choses. Cette hiérarchie œuvre pour établir un ordre mondial spiritualisé où toutes les religions et cultures seraient synthétisées en une seule civilisation. Notons que ce programme n’était pas celui des dieux primordiaux qui ont conçu le projet de notre monde en tant que base pour réparer les circuits spirituels endommagés par la chute, et non comme un lieu de séjour définitif. C’est pourquoi, tout est sans cesse renouvelé afin de permettre aux âmes d’expérimenter toutes sortes de situations jusqu’au point où la maturité de conscience sera telle que les êtres seront prêts à muter et revenir à leur monde originel. Bien entendu, les hiérarchies spirituelles intermédiaires ne l’entendent pas ainsi, car au fil des temps, elles sont devenues conservatrices. En effet, des agents célestes - fonctionnaires - qui ont œuvré depuis des millions d’années pour perfectionner notre monde ne peuvent abandonner leur poste et les privilèges qui y sont attachés. C’est ainsi qu’il s’est constitué une puissante fraternité conservatrice dans le monde invisible, constituée de nombreux initiés et d’entités spirituelles ayant joué un rôle durant les civilisations antiques, et qui se sont maintenues dans les domaines célestes en dépit des changements cycliques. Ces “ dominations et principautés de l’air ” sont donc devenues un empêchement majeur à la libération ultime de l’humanité car elles veulent continuer à régenter le monde en dépit du programme originel. Ces hiérarchies spirituelles prétendent qu’il faut maintenir l’humanité dans le circuit des réincarnations pendant tout le temps nécessaire à l’établissement d’une civilisation planétaire plus évoluée. Il s’agit là d’un rêve typiquement luciférien et qui témoigne de la rébellion de cette hiérarchie, qui ayant été chargée de régenter le monde - comme le vice roi d’une colonie - aurait décidé de faire sécession et d’en devenir le seul maître.

Alors, une fraternité spirituelle supérieure est intervenue pour maintenir autant que possible une échappatoire aux âmes qui sont mûres pour le retour au monde originel, ce qui implique de quitter définitivement la planète.

Cette Fraternité est secrète, et elle ne se mêle pas directement aux affaires du monde, car elle est combattue par la hiérarchie spirituelle luciférienne qui a le pouvoir sur les religions et la culture. C’est pourquoi les religions entretiennent un vague souvenir du royaume originel mais qu’elles interdisent à leurs fidèles de quitter le circuit terrestre. Celui qui cherche l’issue est déclaré hérétique. On comprend mieux l’action de l’inquisition qui frappe lorsque des groupes spirituels menacent d’opérer le grand départ. Cette inquisition existe sous diverses formes dans toutes les religions et les cultures, y compris dans notre culture “ humaniste ”. On l’appelle aujourd’hui le “ politiquement correct ”, et ce terme recèle une menace pour quiconque serait dissident par rapport aux idées conformes.

La Fraternité spirituelle indépendante qui œuvre pour le salut des âmes n’est donc pas libre de s’exprimer au grand jour dans le monde – c’est pourquoi on dit que “ le Christ n’a pas de pierre où reposer sa tête ”. Les initiés de ce courant demeurent souvent anonymes, où s’ils se font connaître publiquement, c’est souvent sous une forme qui dissimule leur véritable objectif. Car la culture dominante ne peut admettre d’autre modèle que celui d’une évolution progressive qui devrait permettre d’établir une sorte de paradis terrestre, et ce projet “ luciférien ” est si vain et irréalisable qu’il doit s’imposer par un terrorisme culturel auquel chacun d’entre nous est soumis dès sa jeunesse à travers le dressage de l’éducation conforme. En outre la Fraternité libératrice ne peut utiliser les moyens en usage dans notre monde. Ces moyens d’action légitiment d’imposer sa volonté à autrui par une forme brutale ou subtile de propagande. Ainsi, tout ce qui apparaît dans le champ médiatique et culturel, est inévitablement tamponné “ conforme ”, et tout est directement ou indirectement de la propagande. Cette guerre fait rage avec d’autant plus de vigueur que depuis plusieurs siècles une troisième hiérarchie spirituelle a pénétré avec force dans la civilisation en déstructurant totalement le modèle traditionnel. Il s’agit des entités arhimaniennes. Ce groupe veut dominer par le matérialisme. Il menace donc directement l’ordre “ spirituel ” luciférien.

Après avoir annoncé son entrée avec fracas lors de la révolution française, la loge arhimanienne n’a de cesse de couper l’humanité de ses repères traditionnels pour la jeter dans le progrès scientifique et matériel. Notre pensée matérialiste provient de cette hiérarchie qui a d’abord injecté l’athéisme comme facteur d’émancipation. La hiérarchie conservatrice qui contrôlait les religions et la culture traditionnelle a encaissé le choc, mais sur certains niveaux de pouvoir, une crise terrible a éclaté. D’abord, une perte d’influence sur les masses dont découle une perte énergétique sur les dimensions plus subtiles. L’athéisme a désertifié une seconde fois le ciel, déjà bien appauvri depuis l’invention du dieu unique, le désertificateur des régions célestes antiques. Les églises ont commencé à boire le calice de leur karma, sur le plan physique, avec le recul des privilèges immenses dont bénéficiait la caste sacerdotale, et sur le plan invisible, ce fut plus dramatique encore à cause de la raréfaction du sentiment religieux. Moins de dévotion , moins de prières, moins de rites, cela entraîne la destruction des domaines célestes du haut astral qui sont entretenus par l’activité rituelle sur la terre. Déjà au 18e siècle, Swedenborg disait que “ l’église catholique était devenue un champ de ruines dans l’au-delà ”. Que dire de la situation actuelle et de ce qui advenir? C’est pourquoi la crise est telle au sein du monde invisible - la face miroir de la terre - qu’un programme d’urgence a été lancé pour récupérer de l’énergie d’une qualité suffisante pour vitaliser les structures spirituelles traditionnelles en complète déliquescence. Ce programme est connu comme le plan politique du “ nouvel âge ”. Car il s’agit d’abord d’une politique permettant de fédérer toutes les religions menacées au sein d’un grand œcuménisme. Pour réaliser ce programme, la loge orientale - dite “ grande loge blanche ” - a été chargée de diffuser un nouvel idéal spirituel qui permettrait d’adapter la conscience de l’humanité au matérialisme, grâce à un matérialisme spiritualisé. On s’est alors attaché à supprimer les aspects doctrinaux qui reliaient les religions à une transcendance divine pour les remplacer par des éléments de la culture humaniste. Pour ne pas perdre la face, les religions ont choisi de s’adapter à la culture arhimanienne. Ce fut l’œuvre des jésuites qui sont plus souvent qu’on le pense à l’arrière plan des découvertes scientifiques et des inventions modernes “ diaboliques ”.

Un contrat a donc été opéré entre la hiérarchie spirituelle conservatrice avec celle qui prône un matérialisme absolu. Il faut comprendre que le matérialisme avec sa technologie est une forme de magie qui voudrait libérer l’être du fardeau de la responsabilité individuelle. Le but d’Arhiman est comparable à celui de Lucifer, mais en sens opposé.

Alors que Lucifer veut maintenir la conscience relativement hors de la matière, Arhiman se propose de couper les êtres des influences célestes pour les “ immortaliser ” dans la matière. Chaque puissance veut en réalité le pouvoir total, mais cela ne peut advenir sans violer la loi d’équilibre universelle. Au final les Titans du monde se détruiront lors de la “ guerre de tous contre tous ”.

Notre conscience moderne est un mélange de ces deux idéaux opposés, et nous sombrerions définitivement dans l’un ou l’autre si la Fraternité libératrice ne maintenait pas un espace de conscience libre entre ces deux courants tyranniques.

Le contrat entre les factions ennemies leur permettrait d’établir un ordre mondial où le pouvoir serait partagé, les hiérarchies spirituelles lucifériennes ayant obtenu l’autorisation de regonfler leurs recharges énergétiques dans leurs domaines célestes de l’au-delà. Et comment ? En réalisant une grande opération de dégagement énergétique extraite des masses humaines à l’issue d’un événement à caractère religieux planétaire. Puisque les hommes ont perdu leur piété ancestrale et sont tombés dans le culte de la matière, on va restimuler artificiellement leur fond religieux latent en mettant en scène l’apparition d’un sauveur.

Ce scénario est symboliquement décrit dans l’Apocalypse de Jean comme la venue du faux prophète annonçant l’antéchrist. Ce plan d’urgence devrait satisfaire les deux bords car la hiérarchie arhimanienne - dont le centre occulte est Londres – a également besoin d’une légitimité de droit divin, et un messie de synthèse accepté par tous ferait bien l’affaire.

C’est pourquoi, au milieu du 19e siècle, le programme “ nouvel âge ” a été lancé, issu de la coordination des loges planétaires d’orient (luciférienne) et d’occident (arhimanienne).

La loge orientale a développé un nouvel idéalisme spiritualiste et humaniste harmonisé avec le programme scientifique de démocratisation et de socialisation de la loge arhimanienne.

Les jésuites ont beaucoup œuvré au service des deux bords. Nous avons déjà mentionné la relation entre l’ordre des jésuites et les lamas (loge orientale), ainsi que leur lien avec la famille Rothschild (loge de Londres). On découvre que les tibétains en exil sont plutôt prospères et qu’ils ont bénéficié de beaucoup de facilités pour s’implanter dans tous les pays du monde, ce qui nécessite de forts soutiens politiques et beaucoup d’argent. Mathieu Ricard, lama français, proche du Dalaï lama a commis une indiscrétion en révélant qu’un lama vivant en Inde recevait son traitement mensuel de la main d’un père jésuite. On sait également que les Rothschild sponsorisent les jésuites pour les services rendus à la cause. (voir les cadeaux somptueux accordés aux pieux jèzes par la sainte famille des changeurs dans le temple.)

On sait peut-être moins que les jésuites ont lancé le mouvement nazi – manipulé par eux - avec l’argent de la banque Rothschild, et qu’ils ont initialisé les campagnes antisémites au début du 20e siècle avant de se présenter comme les champions de l’antiracisme.

Le plus riche décide de la politique. Le couple jésuites-Rothschild est vraiment la clé de la manipulation politique sur cette terre. L’embrouille est si énorme, mais tellement incompréhensible que les meilleurs analystes en conspiration n’osent pas l’évoquer.

Sionistes, nazis, initiés tibétains, jésuites forment pourtant une belle bande des quatre dans le jeu de la division pour régner.

Trois titans se partagent l’humanité : la classe possédante qui tient le pouvoir civil, la classe sacerdotale qui tient le pouvoir occulte et l’éon des masses qui nourrit l’édifice.

La hiérarchie arhimanienne n’a eu aucun mal à séduire la classe possédante, cette aristocratie de l’argent mise au pouvoir par la révolution. Et la classe possédante qui a naturellement la décision politique n’a eu aucun mal à entraîner les masses dans le matérialisme en leur faisant miroiter le rêve d’un bonheur terrestre – le grand soir.

Donc, l’idéal démocratique, socialiste et révolutionnaire est le levier pour mouvoir les masses et les canaliser. Cet idéal n’a pas été inventé par le peuple mais par l’élite qui finance les révolutions. Le plus riche décide de tout.

Le troisième titan représenté par la caste sacerdotale pourrait apparaître comme le grand perdant, ce qui est vrai du côté physique de l’existence, mais inexact lorsqu’on regarde le côté invisible où cette caste à ses centres occultes.

Les trois puissances doivent donc collaborer au risque de se faire balayer par la révolution de l’ère du Verseau dont les rayonnements renouvellent le monde visible et invisible.

Il y a branle bas de combat, et on négocie ferme en vue de s’organiser pour durer.

Les trois grandes factions, représentées par les lobbies et les loges terrestres qui font la politique, se sont mises d’accord pour s’unir autour d’un programme de mondialisation qui permettra dans un premier temps de renforcer et de sécuriser le contrôle de la terre et de ses habitants.

L’étau se resserre chaque jour au fil des lois liberticides, civiles, médicales, bancaires, etc.

L’Eglise cautionne tout ce qu’elle combattait jadis avec la plus extrême vigueur, sauf lorsqu’elle fait semblant de contester mollement des expériences scientifiques qui outragent la loi naturelle.

L’Eglise est occupée à plier bagage pour quitter la scène en douceur comme cela a été écrit de manière explicite par le pape Benoit 16. Pour accélérer cette sortie, on islamise l’Europe et on injecte dans la culture des doses massives d’un bouddhisme frelaté de psychologie et de new age. On met en place une religion synthétique à base d’humanitarisme et d’unité planétaire virtuelle. “ On est tous unis. On est frères. Il faut sauver la terre ”. Les slogans de la propagande mondialiste sont répétés avec saturation dans les médias et les films. Qui oserait contester que tous les hommes sont frères ? Qui cracherait sur la paix universelle s’il ignore que ce slogan flatteur sert à masquer la guerre occulte qui se livre à l’arrière plan ?

Une nouvelle religion est née qui rend un culte à l’humanité mortelle, alors que les religions traditionnelles faisaient référence à un principe immortel et transcendant. Aujourd’hui la transcendance est dans la technologie, la médecine, les clichés hédonistes. Peu d’êtres sont conscients que ce glissement va les conduire droit en enfer en quelques générations.

Les trois Titans du monde font ce qu’ils ont à faire, mais nous pouvons leur dire adieu.

C’est cela le rejet intelligent de l’autorité.

L’usage libérateur de notre mental c’est de rejeter ce qui est faux. Dans cet espace libre, la vérité peut apparaître.

Joël LaBruyère.






vendredi, février 21, 2025

Cette Religieuse a fait plus de Miracles que Jésus


(29:49)
Mère Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951) est une mystique catholique qui a défié la science sur tous les points : stigmates, capacité de se trouver à deux endroits à la fois (bilocation), capacité de prédire l'avenir...

*******

Prison du Cherche-Midi (Paris), 16 février 1943

L’ange qui fait évader Mère Yvonne-Aimée de Malestroit

Yvonne Beauvais entre au monastère de Malestroit en 1927. Sous l’occupation allemande, dans la clinique qu’elle a fondée, elle soigne des centaines de soldats, cache et sauve de nombreux résistants. Mère Yvonne-Aimée est arrêtée par la Gestapo en février 1943. Elle subit la torture dans la prison du Cherche-Midi et, simultanément, elle se présente au père Paul Labutte, dans le métro, pour le prévenir de sa situation et lui demander de prier pour elle. Elle s’échappe ensuite miraculeusement de la prison, juste avant d’être déportée, avec l’aide de « son ange », qui la ramène saine et sauve dans le couvent des Augustines, où elle logeait durant son séjour à Paris.

Les raisons d'y croire :

L’arrestation, l’emprisonnement et l’évasion inexpliquée de mère Yvonne-Aimée sont des faits historiques attestés.

Il est impossible que les Allemands aient souhaité la libérer le jour même de son arrestation : la torture n’a pas abouti (son bourreau s’étonnait « Tu es donc en bois pour ne pas gueuler ? ») et la Gestapo a donc prévu sa déportation en Allemagne pour le soir même.Il n’est pas non plus possible que mère Yvonne-Aimée ait improvisé elle-même son évasion. Elle n’a pas de complice dans cette prison militaire et, n’ayant pas anticipé son arrestation, elle n’aurait pas pu organiser quoique ce soit.Le père Paul Labutte est le témoin majeur de la bilocation et de l’évasion de mère Yvonne-Aimée. Il en fait le récit dans différents ouvrages (Yvonne-Aimée de Jésus, « ma mère selon l’Esprit » ; Yvonne-Aimée, telle que je l’ai connue ; Une amitié « voulue par Dieu », Paul Labutte et Yvonne-Aimée de Jésus : témoignage, lettres et souvenirs).

Il raconte avoir entendu un bruit sourd très net provenant de la salle voisine de la sienne, un peu comme si quelqu’un venait de sauter d’une certaine hauteur et se recevait les pieds joints sur le plancher. Il va voir d’où vient ce bruit et voit mère Yvonne-Aimée, désorientée. Elle explique plus tard : « C’est mon ange qui m’a délivrée et ramenée ici. »Le père Labutte n’est pas le seul témoin de cette évasion étonnante. Sœur Saint-Vincent-Ferrier est assise dans l’escalier, pleurant l’idée que mère Yvonne-Aimée soit déportée, lorsqu’elle constate que celle-ci est mystérieusement arrivée dans la pièce, derrière elle. Toutes les portes pour entrer dans la maison étaient pourtant fermées.Il est intéressant de souligner qu’une évasion similaire est rapportée dans la Bible : celle de saint Pierre, décrite dans le livre des Actes des Apôtres (Ac 12,5-19).Un nombre impressionnant de fleurs apparaissent dans le bureau où mère Yvonne-Aimée vient tout juste « d’atterrir ». Le père Labutte ne s’est pourtant absenté qu’un instant pour avertir sœur Saint-Vincent-Ferrier. Alors que tout était en ordre, le sol se trouve soudain jonché de fleurs fraîches, qui ne poussent pourtant pas aisément au mois de février.

Synthèse :

Présentation de mère Yvonne-Aimée de Malestroit

Yvonne Beauvais naît le 16 juillet 1901 à Cossé-en-Champagne. Durant son enfance, sa grand-mère lui lit Histoire d’une âme de Thérèse de l’enfant Jésus, ouvrage qui la marque au point qu'elle souhaite « devenir une sainte ». À neuf ans, elle voue sa vie au Christ dans une lettre qu'elle lui écrit avec son sang. A 21 ans, durant une maladie, elle rencontre les sœurs augustines hospitalières de la Miséricorde à Malestroit (Morbihan). Le 5 juillet 1922, dans sa chambre à Malestroit, elle a une expérience mystique au cours de laquelle Jésus lui montre la Croix : « Veux-tu la porter ? ». C'est à cette époque que commencent les grâces et phénomènes extraordinaires. L'évêque de Vannes refuse un temps qu'elle entre chez les Augustines de Malestroit craignant qu'elle n'ait trop d'influence sur la communauté. A 26 ans, elle reçoit finalement l'autorisation d'entrer au monastère, sous le nom de sœur Yvonne-Aimée de Jésus. Femme pratique autant que mystique, grande organisatrice, elle lance à 27 ans le projet d'une clinique moderne à proximité du monastère, qui ouvrira ses portes en 1929. En 1932, elle devient maîtresse des novices et en 1935, elle est élue supérieure du monastère de Malestroit.

Pendant la guerre : plusieurs phénomènes de bilocation

Sous l'occupation Nazie, sœur Yvonne-Aimée de Jésus soigne à la clinique de Malestroit aussi bien des blessés allemands que des parachutistes et des résistants (spécialement ceux du maquis de Saint-Marcel). Mais le 15 février 1943, elle est à Paris. Or, durant son séjour, elle signale au père Paul Labutte qu’elle a l'impression d’être suivie : « Par exemple, l'autre jour je marchais dans la rue et j'avais vraiment l'impression que deux hommes me suivaient de loin. Je me suis tournée à un moment vers une vitrine de magasin. Ils ont fait comme moi. Quand je suis repartie, ils sont repartis. » Elle a l’intuition sourde qu’elle va être arrêtée. Tout cela est accompagné de profondes angoisses :« Je vois parfois des démons le soir. » Elle était effrayée et, dans une sorte d’extase, elle poussait devant elle un guéridon pour se protéger d'un adversaire qui pour nous était invisible. Elle avait un visage décomposé par la peur alors que c'est une personne qui ordinairement n'avait pas peur.

Le 16 février 1943, sœur Yvonne-Aimée est effectivement arrêtée à Paris par la Gestapo et enfermée à la prison du Cherche-Midi. Le Père Paul Labutte raconte que ce jour-là, il vient à Paris avec le chanoine Boulard qui est l’aumônier de la jeunesse agricole chrétienne. Il avait été prévenu de l’arrestation de Mère Yvonne-Aimée par un télégramme codé de sœur saint-Vincent-Ferrier (la directrice du petit couvent des Augustines de Paris) : « Yves en clinique avec tante Germaine stop».

Le Père Paul Labutte débarque à 13 heures à la gare Montparnasse et prend métro. Voici son récit : « Je me retournais brusquement sans savoir pourquoi, je me suis retrouvé tout d'un coup face à mère Yvonne-Aimée. Elle était en habits civils. Elle avait un manteau fait d’une espèce de feutre grenat relevés sur le front et elle portait des lunettes. Elle paraissait pressée et inquiète. J’étais stupéfait et je lui ai dit : "Vous êtes là ? Ils vous ont libérée ?" Nous suivons le flot des voyageurs et nous montons dans le métro. Mère Yvonne-Aimée prend place à côté de moi dans une voiture de seconde classe. C'est l'heure de pointe. Les voyageurs sont assis ou debout et Yvonne-Aimée est debout à mes côtés. Je lui dis à voix basse mais avec joie : "Comme ça, vous êtes libérée ?" La conversation était difficile à soutenir car j'étais en soutane et je sentais que la plupart des voyageurs nous regardaient en me voyant ainsi parler à une femme. Elle me répond en murmurant : "Non je ne suis pas libérée. Je suis en prison. Je subis la torture. Je suis devant un mur et j'ai la tête dans une sorte d'étau." »

Alors le père Labutte comprend immédiatement qu’elle est en état de « bilocation ». « Puis elle incline la tête, la relève lentement silencieusement vers moi et je vois ses yeux comme fixes, en état extatique avec les paupières qui ne battent pas. Ensuite, pour vérifier que je ne suis pas en train de rêver, je la touche et je sens bien son corps vivant et palpable. Le métro arrive à la gare de Denfert-Rochereau. Yvonne-Aimée, sans même me regarder se lève comme si elle ne me connaissait pas et se dirige vers la sortie. Je la suis des yeux alors qu'elle est dans la foule puis elle semble se dématérialiser et disparaitre. »

Le Père Labutte, tout retourné par cette vision, continue son voyage et sort à une autre station. Il prend le tourniquet et puis se dirige vers la sortie. « Brusquement mère Yvonne-Aimée est là, toujours en civil avec l'air effrayée et elle me lance à mi-voix ces quelques mots : "Prie, Prie. Si tu ne pries pas assez, on m'embarquera ce soir pour l'Allemagne" ». Puis elle s’éloigne et de nouveau, il ne la voit plus.

L’évasion miraculeuse de mère Yvonne-Aimée de la prison du Cherche-Midi

A partir de ce moment, le Père Labutte fait de son mieux pour prier. Il connait ses défauts et sa capacité à partir dans l'imaginaire durant l’oraison. Il dit le rosaire, son bréviaire puis la litanie des saints. Ensuite, il fait un chemin de croix. Bref il prie « quantitativement » parce qu'il n'arrive pas à prier « qualitativement ». Il arrive le soir à 19 h 30 au petit couvent des Augustines de Paris et se rend auprès de sœur Saint Vincent-Ferrier. Il explique tout à la sœur qui en est bouleversée. Le Père Labutte, épuisé, se retire dans sa chambre.

Il est environ 21 h 10 et voilà que, dans la pièce d'à côté, il entend un bruit sourd vraiment très net, un peu comme si quelqu'un venait de sauter d'une certaine hauteur et se recevait les pieds joints sur le plancher. Il se précipite, rentre dans la pièce. Mère Yvonne-Aimée est là, dans le même vêtement civil. Elle a les mêmes bottes en caoutchouc qu'elle avait dans le métro mais elle n'a plus ni son chapeau ni les lunettes. Ses cheveux sont en désordre. Le Père Labutte la saisit par les poignets et aussitôt, elle rentre comme en panique : « Lâchez-moi ! lâchez moi ! » Elle fait des efforts pour se dégager. « Je compris vite qu'elle ne me reconnaissais pas et elle m'expliqua plus tard qu'elle m'avait pris pour un des tortionnaires de la prison ». Le Père utilise alors des gestes doux et il essaye de l'apaiser. Elle reprend conscience : « "Où est-ce que je suis ? Où est ce que je suis ?" Elle regarde à droite à gauche, elle s'étonne et elle dit : "Mais c'est mon bureau ! et enfin elle me reconnaît". Alors, avec un sourire maternel, elle me dit : "Mais c'est toi Paulo ? C'est toi !" » Le père Labutte peut lui prendre les mains. Elle est physiquement là. Il lui demande ce qu’il s'est passé et comment il est possible qu’elle soit entrée les portes étant closes.

Elle répond : « C'est mon ange qui m'a délivré et ramené ici. Il m'a saisi dans la cour de la prison juste au moment où on nous mettait en groupe pour partir en Allemagne. Il a profité du désordre qui s’est produit au moment du rassemblement.
- Vous avez beaucoup souffert ?
- Oui. »

Le père Labutte se dit qu'il faut qu'il aille prévenir sœur Saint-Vincent-Ferrier qui doit être dans la chapelle parce qu'elle veut passer la nuit en prière. Elle est dans l'escalier, assise et pleure à l’idée que la révérende mère est peut-être embarquée en déportation.

Le père Labutte : « Non, non, non ! Regardez elle est de retour ici. Venez vite dans son bureau ». Ils la trouvent allongée sur son lit. Elle est paisiblement dans une sorte de sommeil extatique, étendue toute habillée dans son lit. Dans la chambre, le sol est jonché de fleurs fraîches, des arums, des tulipes et des lilas blancs. Il aurait fallu deux jardiniers au moins pour apporter ces fleurs.

La ressemblance de son évasion avec celle de saint Pierre dans le livre des Actes des Apôtres

La comparaison entre ces deux événements charismatiques est claire. Dans les Actes : « Tandis que Pierre était ainsi gardé en prison, la prière de l'Église s'élevait pour lui vers Dieu sans relâche. Or, la nuit même avant le jour où Hérode devait le faire comparaître, Pierre était endormi entre deux soldats ; deux chaînes le liaient et, devant la porte, des sentinelles gardaient la prison. Soudain, l'Ange du Seigneur survint, et le cachot fut inondé de lumière. L'ange frappa Pierre au côté et le fit lever : "Debout ! Vite !" dit-il. Et les chaînes lui tombèrent des mains. L'ange lui dit alors : "Mets ta ceinture et chausse tes sandales" ; ce qu'il fit. Il lui dit encore : "Jette ton manteau sur tes épaules et suis-moi." Pierre sortit, et il le suivait ; il ne se rendait pas compte que ce fût vrai, ce qui se faisait par l'ange, mais il se figurait avoir une vision. Ils franchirent ainsi un premier poste de garde, puis un second, et parvinrent à la porte de fer qui donne sur la ville. D'elle-même, elle s'ouvrit devant eux. Ils sortirent, allèrent jusqu'au bout d'une rue, puis brusquement l'ange le quitta. Alors Pierre, revenant à lui, dit : "Maintenant je sais réellement que le Seigneur a envoyé son Ange et m'a arraché aux mains d'Hérode et à tout ce qu'attendait le peuple des Juifs." » (Ac 12,5-11).

La mort de Mère Yvonne-Aimée

Après la guerre, le corps de Mère Yvonne-Aimée est usée par les maladies successives qu'elle a eue ainsi que par les souffrances psychiques et spirituelles. Elle porte les décorations qu'elle a reçues mais ce n’est pas pour sa gloire. C'est pour la gloire de Dieu qui l’a sauvée de tous les dangers durant la guerre. Le soir du 3 février 1951, elle meurt à Malestroit d'une hémorragie cérébrale foudroyante alors qu'elle s'apprêtait à partir pour l'Afrique du Sud. Elle a 49 ans.

Six ans plus tard, on ouvre son cercueil ; son corps, qui baigne dans 5 centimètres d'eau, est intact. Elle repose toujours aujourd'hui dans le petit cimetière du monastère des Augustines de Malestroit.

En 2009, monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes, a de nouveau demandé, très officiellement, que le Vatican examine attentivement son dossier en vue de sa béatification.

Agrégé en sciences religieuses en Belgique, Arnaud Dumouch fonde en 2015 avec l’abbé Henri Ganty l’Institut Docteur Angélique, qui donne sur Internet la totalité d’une formation diplômante en philosophie et théologie catholique, dans la ligne de l’herméneutique de la continuité de Benoît XVI.



Lecture :

"Yvonne-Aimée de Malestroit" de René Laurentin

mercredi, février 12, 2025

LE DOUBLE MALÉFIQUE DE L’HOMME et SATAN EN AMÉRIQUE



Le double intérieur est une énigme qui a traversé les âges, hantant les récits mythologiques et les légendes. Il n’est pas seulement cette ombre inquiétante que l’on doit combattre. Présent dès notre naissance, il nous accompagne tout au long de notre vie, façonnant nos perceptions et nos interactions sans que nous en soyons conscients. Ce double ne se contente pas de rôder dans notre psyché ; il se glisse également dans nos rapports sociaux, compliquant nos relations par des projections trompeuses.

Marie-Pascale Remy et Nicolas Stoquer décryptent ce phénomène sur la chaîne GPTV ACTU. 
 
Dans une deuxième vidéo (en bas de page), Marie-Pascale Remy traite de SATAN EN AMÉRIQUE : L’ANTÉCHRIST ET LE NOUVEL ORDRE MONDIAL.





Rudolf Steiner :

Lorsque l’homme, par la naissance, entre dans l’existence terrestre, il a, du fait qu’il possède un corps physique, non seulement la possibilité de faire exister son âme propre – je vous prie de bien en tenir compte –, mais ce corps physique, l’homme est loin de le connaître entièrement, que de choses ont lieu dans ce corps physique dont l’homme ne sait rien ! Ce n’est que progressivement qu’il découvre, et encore de façon bien insuffisante, par l’anatomie, par la physiologie, ce qui se passe dans ce corps. Si l’on devait attendre pour se nourrir d’avoir compris le processus de la nutrition, les hommes seraient condamnés à mourir de faim ; car il n’est absolument pas pensable que l’on sache quelque chose de ce que les organes ont à faire pour préparer la nourriture destinée à l’organisme.


L’homme entre donc de plain-pied dans ce monde avec son organisme dont il se revêt, sans qu’il atteigne, avec son âme, les profondeurs de cet organisme. En même temps, l’occasion est aussi donnée, peu de temps avant que nous ne naissions – pas très longtemps avant que nous ne naissions –, pour qu’en dehors de notre âme, encore un autre être spirituel prenne possession de notre corps, de la partie subconsciente de notre corps. Cela se passe ainsi : peu de temps avant que nous ne naissions, un autre être spirituel, nous dirions aujourd’hui selon notre terminologie, un être ahrimanien, s’introduit en nous.

Il est tout autant en nous que notre propre âme. Ces entités qui vivent leur vie du fait qu’elles utilisent les hommes eux-mêmes pour pouvoir exister dans la sphère où elles veulent se trouver, ont une intelligence exceptionnellement élevée et une volonté très fortement développée, mais aucune sensibilité, aucune humanité ; elles n’ont pas les forces du cœur humain. – Et nous traversons ainsi la vie en ayant notre âme et un tel double, qui est plus intelligent, beaucoup plus intelligent que nous, mais qui a une intelligence méphistophélique, une intelligence ahrimanienne, et en plus, une volonté ahrimanienne, une volonté très forte, une volonté qui est beaucoup plus proche des forces de la nature que notre volonté humaine, laquelle est régulée par notre cœur.

Au XIX e siècle, la science a découvert que notre système nerveux était parcouru par des forces électriques. Elle avait raison. Mais lorsqu’elle a cru, lorsque les chercheurs croient que la force nerveuse qui fait partie de nous, qui est la base de notre vie mentale, a quoi que ce soit à voir avec des courants électriques, ils ont tort. Car les courants électriques sont les forces qui ont été déposées en nous par cet être que je viens de décrire, ils ne font pas du tout partie de notre être : nous portons effectivement aussi des courants électriques en nous, mais ils sont purement de nature ahrimanienne.

Ces entités hautement intelligentes, mais d’une intelligence purement méphistophélique, et d’une volonté plus apparentée à la nature que cela ne peut être dit de la volonté humaine, ont décidé un jour, de leur propre volonté, de ne pas vouloir vivre dans le monde auquel les dieux pleins de sagesse de la hiérarchie supérieure les avaient destinées à vivre. Pour conquérir la terre, elles ont besoin de corps ; n’ayant pas de corps propre, elles utilisent le corps humain autant qu’elles le peuvent, puisque l’âme humaine ne peut pas complètement remplir le corps humain.

Ces entités peuvent donc, compte tenu de la manière dont se développe le corps humain, s’introduire dans celui-ci à un moment donné avant que la personne ne naisse, et elles nous accompagnent, en restant en dessous du seuil de notre conscience. Il y a une seule chose, dans la vie humaine, quelles ne peuvent absolument pas supporter, c’est la mort. C’est pourquoi elles doivent effectivement toujours quitter le corps humain dans lequel elles s’incrustent, avant qu’il ne soit saisi par la mort. C’est chaque fois de nouveau pour elles une très cruelle déception, car ce qu’elles veulent justement conquérir, c’est de rester dans le corps humain par-delà la mort. Ce serait une haute conquête dans le royaume de ces entités ; mais elles n’y sont pas parvenues pour le moment.

Si le Mystère du Golgotha n’avait pas eu lieu, si le Christ n’était pas passé par le Mystère du Golgotha, il en serait depuis longtemps ainsi sur terre que ces entités auraient acquis la possibilité de rester à l’intérieur de l’homme même après que la mort lui a été karmiquement fixée. Alors elles auraient en tout état de cause emporté la victoire sur l’évolution de l’homme sur terre et seraient devenues les maîtres de cette évolution humaine sur terre.


Il est d’une formidable importance de comprendre ce rapport entre le passage du Christ par le Mystère du Golgotha et ces entités qui veulent conquérir la mort dans la nature humaine, mais ne peuvent pas encore la supporter aujourd’hui ; qui doivent toujours prendre garde à ne pas vivre cette heure à laquelle l’homme a déterminé à l’avance de mourir, qui doivent se garder de conserver son corps, de prolonger la vie de son corps, au-delà de cette heure de la mort.


De cela aussi, dont je parle maintenant, certaines confréries sont au courant depuis longtemps ; elles connaissent très bien ces choses et n’en ont pas fait part à l’humanité – une fois de plus, nous ne voulons pas examiner de quel droit. Aujourd’hui, la situation est telle qu’il est impossible de ne pas munir peu à peu les hommes de telles notions dont ils ont besoin après avoir franchi la porte de la mort. Car tout ce que l’homme vit ici, y compris ce qu’il vit en deçà du seuil de la conscience, il en a besoin après la mort, parce qu’il doit voir rétrospectivement cette vie et que, dans sa vision rétrospective, cette vie doit lui être tout à fait compréhensible, et que c’est la pire des choses s’il ne le peut pas. Mais on n’a pas de concepts suffisants pour comprendre rétrospectivement cette vie si l’on ne peut pas jeter un éclairage sur un être qui prend une telle part à notre vie comme le fait cet être ahrimanien, qui prend possession de nous avant notre naissance, qui est toujours là, et fait son théâtre devant nous, dans le subconscient, si nous ne pouvons pas toujours et encore jeter une lumière sur lui. Car la sagesse devient lumière après la mort.


Or ces êtres sont, en tout état de cause, d’une très grande importance pour la vie humaine, et la connaissance de ces êtres devra peu à peu venir aux hommes, et elle leur viendra. Seulement, elle devra leur venir de la bonne manière ; cette connaissance ne doit pas, par exemple, être seulement répandue dans le monde par ces sociétés occultes qui en font une question de pouvoir et qui veulent, par là, accroître leur propre pouvoir, et elle ne doit surtout pas continuer à être soigneusement protégée pour accroître le pouvoir de certaines confréries qui agissent égoïstement. L’humanité aspire à un savoir universel, et ce savoir doit être diffusé. Car il ne peut plus être salutaire, à l’avenir, que des confréries occultes puissent utiliser de telles choses pour étendre leur pouvoir.


Les hommes devront de plus en plus être gagnés, dans les siècles à venir, par la connaissance de ces entités. Ils devront de plus en plus savoir, dans les siècles à venir, qu’ils portent en eux un tel double, qu’ils portent en eux un double méphistophélique, ahrimanien. Il faut que les hommes le sachent. Il est vrai qu’aujourd’hui, l’être humain développe déjà toute une multitude de concepts, mais qui au fond ne peuvent aboutir, parce que l’homme, malgré tout, ne sait encore rien en faire de juste. L’homme, dis-je, développe aujourd’hui des concepts qui ne pourront être établis sur une base juste qu’à partir du moment où ils seront rapprochés de la réalité qui leur est sous-jacente.


Et ici apparaît quelque chose qu’il faudra vraiment pratiquer à l’avenir, pour que le genre humain n’ait pas à vivre quelque chose de terrible, qui bloquera son développement. Car ce double dont j’ai parlé n’est rien de plus ni de moins que l’instigateur de toutes les maladies physiques qui se manifestent spontanément de l’intérieur, et le connaître pleinement est de la médecine organique. Les maladies qui, spontanément surgissent, non sous l’effet de blessures extérieures, mais de l’intérieur de l’homme, ne proviennent pas de l’âme humaine mais de cet être. Il est le responsable de toutes les maladies qui surgissent spontanément de l’intérieur ; il est l’instigateur de toutes les maladies organiques.


Et un frère de cet être, qui, toutefois, n’est pas de nature ahrimanienne, mais luciférienne, est responsable de toutes les neurasthénies et névroses, de toutes les maladies qui ne sont pas en réalité des maladies, qui sont seulement des maladies nerveuses, comme on dit, des hystéries, etc. De sorte que la médecine doit devenir spirituelle dans deux directions. Que cela est une exigence se voit aujourd’hui – j’en ai parlé à Zurich – au fait qu’apparaissent soudain des façons de voir telles que la psychanalyse, etc., où l’on travaille, certes, avec des entités spirituelles, mais avec des moyens de connaissance insuffisants, de sorte qu’on ne peut absolument rien faire de ces symptômes qui vont de plus en plus faire irruption dans la vie de l’homme. Car certaines choses doivent se produire, et aussi ce qui dans un sens est nocif doit se produire, parce que l’homme doit être exposé à cette nocivité pour la dépasser et justement par là en tirer de la force.


Or, pour comprendre pleinement ces choses, telles que je les ai maintenant évoquées, à savoir que ce double est en réalité l’instigateur de toutes les maladies qui ont un fondement organique, qui ne sont pas simplement fonctionnelles, pour le comprendre pleinement, il faut toutefois en savoir encore beaucoup plus. Il faut savoir, par exemple, que toute notre terre n’est pas ce produit mort comme le pensent aujourd’hui la minéralogie ou la géologie, mais un être vivant. La minéralogie ou la géologie connaissent de la terre autant que l’on connaîtrait de l’homme si l’on ne connaissait que son squelette. Imaginez donc que vous ne seriez jamais capables de voir les hommes à l’aide de quelque sens que ce soit, mais qu’il n’existerait des hommes que des radiographies et que l’on ne connaîtrait, de toute personne que l’on connaît d’un peu près, que le squelette ; vous sauriez alors autant de l’homme que les géologues et la science en général connaissent de la Terre.


Imaginez que vous entriez dans cette pièce et ne verriez de toutes les vénérables personnes réunies ici rien d’autre que leurs os, alors vous auriez autant conscience d’elles que la science a aujourd’hui conscience de la Terre. La Terre, que l’on ne connaît donc qu’en tant que système osseux, est un organisme vivant, et en tant qu’organisme vivant, elle agit sur les êtres qui l’habitent, c’est-à-dire sur les êtres humains eux-mêmes. Et de même que l’homme est différencié en ce qui concerne la répartition de ses organes dans son corps, de même la Terre est elle aussi différenciée en ce qui concerne ce qu’elle développe de manière vivante, du dedans d’elle-même, et par lequel elle influe sur les hommes qui l’habitent. J’imagine que vous êtes conscients du fait que, lorsque vous pensez, ce n’est pas précisément le petit doigt gauche ou le gros orteil droit que vous faites travailler, mais votre tête ; vous le savez parfaitement, vous ne pensez pas avec votre gros orteil, vous pensez avec votre tête.


Les tâches se répartissent donc dans l’organisme humain, il est différencié. De même, notre Terre est elle aussi différenciée. Elle n’est absolument pas un être qui rayonnerait partout la même chose sur ses habitants, mais ce sont des rayonnements très différents qui remontent vers les régions les plus diverses de la terre. Il existe là différentes forces : magnétiques, électriques, mais aussi des forces qui remontent beaucoup plus dans le domaine du vivant et qui influencent l’homme de la manière la plus diversifiée aux différents points de la Terre, c’est-à-dire qui influencent l’homme différemment selon la configuration géographique.


C’est là un fait très important. Car ce que l’homme est tout d’abord au niveau du corps, de l’âme et de l’esprit a en fait peu de rapport direct avec ces forces qui agissent en remontant de l’intérieur de la Terre. Mais le double dont j’ai parlé est dans un rapport privilégié avec ces forces qui affluent de l’intérieur de la Terre. Et indirectement, médiatement, l’homme est, selon son corps, son âme et son esprit, en lien avec la terre et avec ce qu’elle rayonne en ses différents points, du fait que son double entretient les liens les plus intimes avec ce qui en afflue à la surface.

Ces êtres qui, en leur qualité d’entités ahrimaniennes et méphistophéliques, prennent possession de l’homme peu de temps avant qu’il ne naisse, ont des goûts très particuliers selon leur nature. Il en est, parmi ces entités, qui se plaisent particulièrement dans l’hémisphère orientale, en Europe, en Asie, en Afrique ; elles se choisissent des hommes qui naissent là pour utiliser leur corps. D’autres se choisissent des corps qui naissent dans l’hémisphère occidental, en Amérique. Ce dont nous, les hommes, avons une faible réplique sous la forme de la géographie, cela est pour ces entités un principe vivant de leur vécu propre ; c’est en fonction de cela qu’elles établissent leur domicile.


Et vous pouvez prévoir, à partir de là, que l’une des tâches les plus importantes de l’avenir sera de cultiver de nouveau ce qui a été extirpé : la médecine géographique, la géographie médicale. Ce qui, chez Paracelse, a été arraché à l’antique sagesse atavique a été peu cultivé depuis, à cause des conceptions matérialistes ; mais il faudra que cela s’implante de nouveau. Certaines choses ne seront reconnues qu’à partir du moment où l’on apprendra à saisir le rapport qui existe entre l’être qui rend malade en l’homme et la géographie de la Terre, et toutes les fusions, toutes les radiations qui émanent de la Terre, chacune dans des directions différentes. Il est donc important que l’homme acquière la connaissance de ces choses, car sa vie en dépend. Puisqu’il est, par ce double, placé d’une manière très particulière dans cette vie terrestre, et que ce double a élu son domicile en l’homme lui-même.

Tout ceci n’est en fait devenu si important qu’à la cinquième période postatlantéenne et deviendra encore plus important pour les hommes dans un avenir très proche. C’est pourquoi, il faut que soit répandue à présent la science de l’esprit. Et elle revêt maintenant une importance particulière, parce que notre époque actuelle appelle l’homme à se confronter de manière consciente à ces choses, à se mettre de manière consciente en relation avec ces choses. En cette époque qui est la nôtre, l’homme doit devenir assez fort pour régler son existence face à ces entités.

Cette époque a débuté au XV e siècle, car notre période actuelle commence en 1413 ; la quatrième période postatlantéenne, la période gréco-latine, commence en 747 avant le Mystère du Golgotha et dure jusqu’en 1413 : c’est l’époque où se produit une légère coupure, 1413. Depuis cette époque, nous avons la cinquième période postatlantéens, dans laquelle nous vivons, et qui petit à petit seulement, à notre époque, manifeste complètement ses caractéristiques propres, mais elles avaient été préparées depuis le XV e siècle. La quatrième période postatlantéens développa surtout l’âme d’entendement et de sentiment ; maintenant, c’est l’âme de conscience qui se développe dans l’évolution générale de l’humanité. Lorsque l’homme est entré dans cette cinquième période, c’est à sa faiblesse particulière face à ce double que les entités spirituelles dirigeantes ont dû avoir égard.

Si, à l’époque, l’homme avait beaucoup recueilli dans sa conscience de ce qui se rapporte à cette entité du double, il s’en serait trouvé mal, très mal. Déjà durant les siècles qui précédèrent le XIVe , il fallut que les hommes fussent préparés à n’accueillir en eux que très peu de ce qui rappelait ce double d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi la connaissance de ce double, qui existait tout à fait dans les temps anciens, se perdit. Il fallut protéger les hommes pour qu’ils n’accueillissent surtout rien en eux, non seulement qu’ils n’accueillissent pas en eux la théorie sur ce double, mais qu’ils entrassent aussi peu en contact que possible avec des choses qui eussent quoi que ce soit à voir avec ce double.

Cela nécessita un dispositif très particulier. Vous devez essayer de comprendre la chose qui se développa alors : dans les siècles qui précédèrent le XIV e siècle, il fallut protéger les hommes du double ; celui-ci dut progressivement disparaître de l’horizon des hommes et ne fut progressivement admis à y entrer de nouveau que maintenant, où l’homme doit régler sa relation avec lui. Cela nécessita vraiment un dispositif très important, qui ne put être mis en place que de la manière suivante : progressivement, depuis le IXe , Xe siècle, on arrangea la situation de telle façon, en Europe, que les hommes d’Europe perdirent un certain lien qu’ils avaient eu précédemment, un lien qui pour les hommes du VIIe , VIe siècle après J.-C. avait encore été important.

En effet – à partir du IXe siècle, puis de manière très prononcée à partir du XIIe siècle, on suspendit toute la circulation maritime en direction de l’Amérique, telle qu’elle existait à l’époque, avec le type de bateaux que l’on avait. Cela peut vous paraître étrange ! Vous direz : nous n’avons jamais entendu dire une chose pareille dans l’histoire. – Oui, l’histoire est justement à beaucoup d’égards une fable convenue, une légende ; car dans les siècles plus anciens du développement de l’Europe, les bateaux partaient toujours de Norvège, de la Norvège de l’époque, vers l’Amérique. On ne l’appelait évidemment pas l’Amérique.

Elle avait, à l’époque, d’autres noms. En Amérique, on connaissait cette région d’où, en particulier, montaient les forces magnétiques qui mettent l’homme en relation avec ce double. Car les rapports les plus clairs avec le double partent de cette région de la terre qui est couverte par le continent américain ; et dans les siècles plus anciens, on se rendait en Amérique avec les bateaux norvégiens et l’on y étudiait les maladies. Depuis l’Europe, on étudiait en Amérique les maladies produites sous l’influence du magnétisme terrestre. C’est là que doit être recherchée l’origine mystérieuse de l’ancienne médecine européenne. On pouvait observer là-bas les processus que l’on n’aurait pas pu observer en Europe, où les hommes étaient plus sensibles aux influences du double.

Il fallut progressivement – l’essentiel sur ce point fut fait par l’Église catholique romaine avec ses édits – faire tomber dans l’oubli les relations avec l’Amérique. Et c’est seulement après que la cinquième période postatlantéenne eut commencé que l’Amérique fut redécouverte d’une manière physique, sensible. Mais ce n’est qu’une redécouverte, qui toutefois est si importante parce que les puissances qui étaient à l’œuvre ont effectivement réussi à ce que nulle part dans les documents ne soit rapporté grand chose sur les anciennes relations entre l’Europe et l’Amérique.

Et là où quelque chose est rapporté, on ne le reconnaît pas, on ne sait pas que cela se rapporte aux relations entre l’Europe et l’Amérique des temps anciens. Les voyages, quant à eux, étaient plutôt des visites. Que les Européens deviennent eux-mêmes ensuite une part du peuple américain – comme on dit aujourd’hui, où le terme de peuple prête à malentendu en étant confondu avec celui de nation ―, cela ne fut possible qu’après la découverte physique de l’Amérique, après la redécouverte physique de l’Amérique. Auparavant, c’étaient plutôt des visites que l’on effectuait, pour étudier comment, dans ce peuple indien d’une autre nature, le double jouait un rôle très particulier.

L’Europe dut, pendant un certain temps, avant que ne commence à se développer la cinquième période postatlantéennes, être protégée de l’influence du monde occidental. Et c’est cela, l’arrangement si significatif au regard de l’histoire, le dispositif si significatif au regard de l’histoire, qui fut mis en place par les sages puissances cosmiques : il fallut que l’Europe fût protégée un temps contre toutes ces influences, et elle n’aurait pas pu être protégée si l’on n’avait pas, dans les siècles qui précédèrent le XVe siècle, fermé le monde européen, si on ne l’avait pas complètement fermé au monde américain.

Il fallut donc s’efforcer, durant les siècles préliminaires, d’introduire quelque chose dans l’humanité européenne qui tînt compte de sa sensibilité plus fine. Il fallait que l’entendement, qui devait prioritairement s’implanter dans cette cinquième époque postatlantéenne, fût tout particulièrement ménagé quand il apparaîtrait pour la première fois. Ce qu’il y avait à lui révéler devait lui être présenté avec une subtilité particulière. Parfois cette subtilité avait évidemment aussi quelque chose de la subtilité dont on use en éducation, où l’on applique naturellement aussi des moyens punitifs vigoureux. Mais tout ce dont je veux parler ici se rapporte évidemment à des impulsions historiques d’une certaine envergure.

Ainsi, il advint donc que ce furent spécialement des moines irlandais qui, sous l’influence de la pure doctrine chrétienne ésotérique qui se développait là-bas, agirent de telle sorte que l’on reconnut, à Rome, la nécessité de fermer l’Europe à l’hémisphère occidental. Car de l’Irlande, ce mouvement voulut partir répandre le christianisme sur l’Europe, durant les siècles qui précédèrent la cinquième époque postatlantéenne, d’une manière telle que l’on ne fût pas dérangé par ce qui remontait des régions souterraines de l’hémisphère occidental. Il fallait tenir l’Europe dans l’ignorance de toutes les influences de l’hémisphère occidental.

Et l’on est tenté, justement ici à Saint-Gall, de parler une fois de ces circonstances. Car Colomban et son disciple Gall furent des individualités essentielles dans cette grande entreprise d’évangélisation, qui cherchait à rendre efficaces les succès remportés par la christianisation de l’Europe en entourant l’Europe comme de murs spirituels pour ne laisser pénétrer aucune influence venant du côté que j’ai indiqué. Et des individualités telles que Colomban et son disciple Gall, à qui ce lieu-ci doit son origine et son nom, sont celles qui reconnurent avant toutes choses que la délicate plante de la christianisation ne pouvait se répandre en Europe que si l’on entourait l’Europe comme d’une clôture, au sens spirituel.

Oui, il existe derrière le déroulement de l’histoire du monde de profonds secrets, d’une grande importance. Et l’histoire qui est enseignée et apprise dans les écoles n’est encore une fois qu’une fable convenue ; car l’un des faits les plus importants pour la compréhension de l’époque moderne en Europe est que depuis les siècles à partir desquels la christianisation se propagea en Europe en partant de l’Irlande, jusqu’au XII e siècle notamment, l’on travailla aussi à ce que justement les édits papaux réprouvassent peu à peu la navigation entre l’Europe et l’Amérique, et la fissent cesser, de sorte que le lien avec l’Amérique fût totalement oublié par l’Europe.

Il fallait cet oubli pour que les premiers temps au cours desquels devait se préparer en Europe la cinquième période postatlantéenne pussent se dérouler de la bonne manière. Et seulement ensuite, lorsque commença l’époque matérialiste, l’Amérique fut de nouveau redécouverte, comme on le raconte aujourd’hui : à l’ouest – à l’est ; l’Amérique fut redécouverte sous l’influence de la convoitise de l’or, sous l’influence de la culture purement matérialiste avec laquelle l’homme a justement à compter dans la cinquième époque postatlantéenne, et avec laquelle il lui faut se mettre dans le rapport approprié.

Ces choses sont de l’histoire véritable. Et ces choses renseignent, je pense aussi, sur ce qui est véritable. La terre est vraiment quelque chose qu’il faut appeler un être vivant. Selon les différences géographiques, les forces les plus variées affluent vers le haut, depuis les territoires les plus divers. C’est pourquoi les hommes ne doivent pas être séparés selon des territoires, mais accepter les uns des autres ce qui, sur chaque territoire peut être produit de bien et de grand, uniquement là. C’est pourquoi une conception du monde selon la science de l’esprit est soucieuse de créer quelque chose qui puisse vraiment être accepté par toutes les nations de toutes les régions. Car les hommes doivent progresser par l’échange mutuel de leurs biens spirituels. Voilà ce qui importe.

Dans certains territoires, au contraire, se développe très facilement l’aspiration à accroître le pouvoir, le pouvoir et encore le pouvoir. Et ce grand danger que l’évolution de l’humanité moderne se poursuive d’une manière déséquilibrée, ne peut s’apprécier qu’à partir des circonstances concrètes, des vraies circonstances concrètes, lorsqu’on sait comment la terre est un organisme, lorsqu’on sait ce qui se produit en réalité à partir des différents points de la terre. À l’est de l’Europe, cette tendance est comparativement faible, compte tenu seulement de ce qui émane de la terre, car tout ce qui relève du caractère russe, par exemple, est très fortement soudé ensemble, par le sol justement, mais retire du sol des forces très particulières, c’est-à-dire des forces qui ne proviennent pas de la terre.

Le mystère de la géographie russe réside dans le fait que ce que le Russe retire de la terre est en premier lieu la lumière communiquée à la terre, qui repart de la terre. Le Russe n’absorbe donc en fait de la terre que ce qui, depuis les régions extérieures, afflue d’abord vers la terre ; il aime sa terre, mais il l’aime justement pour la raison qu’elle est pour lui un miroir du ciel. Or, de ce fait, le Russe a quelque chose ― aussi important que soit le territoire dans sa relation au monde ―, il a dans ce sentiment pour sa terre – même s’il en est encore aujourd’hui à un stade enfantin – quelque chose d’extraordinairement cosmopolite, parce que la terre, en se déplaçant dans l’espace, entre en relation avec toutes les parties possibles de l’univers environnant.

Et lorsqu’on ne recueille pas en soi ce qui, dans la terre, afflue du bas vers le haut, mais ce qui afflue du haut vers le bas et de nouveau vers le haut, alors c’est autre chose que si l’on recueillait en soi ce qui – émanant directement de la terre – est dans une certaine parenté avec la nature humaine. Ce que le Russe aime dans sa terre, ce dont il s’imprègne, lui donne certaines faiblesses, mais surtout aussi une certaine capacité à surmonter la nature de ce double dont j’ai parlé tout à l’heure. C’est pourquoi le Russe sera appelé à fournir les impulsions les plus importantes à l’époque où cette nature du double devra définitivement être combattue, dans la sixième période de civilisation postatlantéenne.

Mais il y a un lieu à la surface de la terre qui présente la plus grande parenté avec ces forces. Lorsque l’homme s’y rend, il entre dans leur domaine d’influence ; dès qu’il le quitte, il n’en est plus ainsi, car il s’agit de caractéristiques géographiques, non pas ethnographiques ou nationales, mais purement géographiques. La région où ce qui afflue depuis le bas exerce la plus grande influence sur le double, et où cela se communique donc aussi de nouveau à la terre, du fait que cela s’apparente le plus chez le double à ce qui émane de lui, est la région de la terre où la plupart des montagnes ne sont pas orientées transversalement, d’Ouest en Est, mais où les montagnes sont principalement orientées du Nord au Sud – car cela est également en lien avec ces forces – et où l’on est proche du pôle nord magnétique.

C’est la région où, sous l’effet des conditions extérieures, se développe avant tout une parenté avec la nature méphistophélique ahrimanienne. Et beaucoup, dans l’évolution de la Terre qui poursuit sa marche en avant, est dû à cette parenté. L’homme n’est pas en droit, aujourd’hui, de passer par l’évolution de la Terre en aveugle ; il doit percer à jour ces liens entre les choses. L’Europe ne pourra établir des rapports justes avec l’Amérique que si ces circonstances peuvent être percées à jour, que si l’on sait quelles limitations d’ordre géographique viennent de là-bas. Sinon, si l’Europe continue à rester aveugle à ce propos, il en ira de cette pauvre Europe comme il en alla de la Grèce par rapport à Rome. Il ne faut pas qu’il en soit ainsi ; il ne faut pas que le monde soit géographiquement américanisé.

Mais ce point demande tout d’abord à être compris. Les choses ne doivent pas être prises aussi peu au sérieux qu’elles le sont fréquemment aujourd’hui. Car voyez-vous, les choses reposent sur des fondements profonds, et il faut aujourd’hui des connaissances, et pas seulement des sympathies et des antipathies, pour pouvoir prendre position dans le contexte dans lequel l’humanité actuelle est placée d’une manière si tragique. Ce sont là les choses que nous pouvons discuter encore plus en détail ici ; dans les conférences publiques, elles ne peuvent qu’être évoquées. Hier, j’ai attiré l’attention sur la nécessité que ce qui est appelé science de l’esprit pénètre vraiment aussi dans les idées sociales et politiques. Car les efforts de l’Amérique visent à tout mécaniser, à tout faire entrer dans le domaine du pur naturalisme, à effacer peu à peu de la surface de la terre la culture de l’Europe. Elle ne peut pas faire autrement.

Ce sont là évidemment des concepts géographiques, non des concepts se rapportant aux peuples. Il suffit de penser à Emerson pour savoir qu’il n’est en rien question ici de la caractéristique d’un peuple. Emerson était justement un homme entièrement pénétré de culture européenne. N’est-ce pas, ce sont là deux pôles opposés qui se développent. Sous des influences comme celles que nous avons caractérisées aujourd’hui se développent des hommes tels qu’Emerson, qui opposent au double toute la plénitude de leur humanité, ou bien il se développe des hommes tels que Woodrow Wilson, qui ne sont qu’une enveloppe du double, à travers lesquels le double lui-même agit avec une force toute particulière, des hommes qui, pour l’essentiel, sont en fait des incarnations de ce qu’est la nature géographique américaine.

Ces choses ne sont pas en lien avec une sympathie ou une antipathie quelconques, ni avec un quelconque attachement à un parti ; elles émanent simplement d’une connaissance des causes plus profondes de ce que les hommes traversent dans la vie. Mais cela contribuera très peu au salut de l’humanité si l’humanité ne veut pas créer la lumière sur ce qui agit en réalité dans les choses. Aujourd’hui, il est indispensable de renouer avec certaines choses qui durent être arrachées, justement au commencement de cette nouvelle époque, quand on barra la route vers l’Amérique. Et je voudrais vous présenter comme un symbole ce que vous pouvez si souvent vivre et ressentir ici, comme un symbole, je voudrais vous présenter des hommes tels que Gall. Ils durent se donner un terrain pour leur action au moyen de la clôture qu’ils ont érigée. Il faut comprendre de telles choses.

Seule la science de l’esprit permettra une véritable compréhension de l’histoire. Mais vous voyez : les préjugés, évidemment, surgiront les uns après les autres. Car comment pourrait-on penser autrement que de croire que les connaissances commencent elles aussi à devenir partiales ! Or ce fut là l’une des lâchetés en raison desquelles certaines confréries occultes ont gardé le secret sur ces choses. Elles ont gardé le secret pour la simple raison que la connaissance est souvent inconfortable pour les hommes, ils ne veulent pas devenir pleinement humains, en particulier ceux qui ont des dispositions à se relier aux émanations des lieux géographiques.

Rudolf Steiner, "DERRIÈRE LE VOILE DES ÉVÉNEMENTS", 9 conférences faites à Saint-Gall, Zurich et Dornach du 6 au 25 novembre 1917.

L’Amérique a-t-elle vendu son âme à une entité obscure ? 

Rudolf Steiner identifiait en Ahriman l’esprit du matérialisme absolu, un être dont l’influence s’étend sur la technologie, l’économie et même la structure même de l’âme humaine. Cette entité ne cherche pas à nier le divin, mais à le pervertir, enfermant l’humanité dans un monde où seule la réussite matérielle compte, où la spiritualité est reléguée au rang de superstition. L’intelligence y devient froide, purement calculatrice, détachée de toute sagesse véritable.

Le projet d’Ahriman ne s’arrête pas à l’enrichissement ou au contrôle économique. Son influence façonne un monde où l’homme n’est plus qu’un rouage dans une machine gigantesque, soumis aux lois du profit et de la rentabilité. La science et la technologie, jadis instruments de connaissance, se transforment en outils de domination. Intelligence artificielle, transhumanisme, surveillance numérique : autant de manifestations de cette emprise qui coupe peu à peu l’être humain de son essence spirituelle.

Steiner annonçait un événement troublant : l’incarnation physique d’Ahriman en tant qu’Antéchrist, un maître de l’illusion qui œuvrerait dans l’ombre pour soumettre définitivement l’humanité. Loin des représentations caricaturales du mal, son pouvoir résiderait dans la maîtrise des forces invisibles, l’exploitation du magnétisme terrestre et le contrôle des consciences par des moyens technologiques insoupçonnés. Et si cette prophétie était déjà en train de s’accomplir sous nos yeux ?